Cuisine algérienne

Zembo d’Adrar : Plongée au cœur d’une tradition culinaire algérienne (VIDÉO)

Une plongée fascinante dans l'art ancestral de cuisiner le Zembo, véritable joyau de la cuisine algérienne.

Le Zembo, cette soupe emblématique d’Adrar en Algérie, incarne à lui seul l’authenticité et la richesse culinaire de l’Algérie. De ville en ville, de maison en maison, les habitants perpétuent fièrement cette tradition ancestrale, révélant ainsi un patrimoine culturel et gastronomique d’une valeur inestimable.

Le mois de Ramadan est l’une des occasions religieuses les plus marquantes où les traditions et coutumes du peuple algérien, notamment de sa cuisine riche en plats traditionnels, se distinguent. Ils se concentrent sur ces recettes qui bénéficient au jeûneur et renforcent sa résistance à la faim et à la soif dans un pays où les heures de jeûne sont parmi les plus longues de la région MENA.

La préparation du Zembo : Une pratique enracinée dans les traditions de Touat

Zembo
Les étapes de la préparation traditionnelle du Zembo à Touat

La préparation du Zembo commence par la récolte du blé vert, irrigué par les eaux de l’oasis, où réside le secret de son goût unique. Une fois récolté, le blé est disposé en bottes, puis torréfié sous le sable brûlant, chauffé par des braises de palmier. Après une nuit entière sous le sable chaud, connu sous le nom de El Bougha (البوغة), il est retiré le lendemain pour être tamisé et moulu en farine, comme l’explique notre source.

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Champ de blé vert dans la région d’Adrar, source principale du Zembo | Credit : هنا أدرار

Les familles des régions de Touat, de Gourara et de Tidikelt privilégient généralement la farine de Zembo issue du blé vert irrigué par les eaux de l’oasis, une ressource partagée par ces régions qui forment collectivement la grande région de Touat. Cette préférence s’explique par la qualité supérieure de la farine obtenue à partir du blé irrigué par les eaux de l’oasis, qui tire sa vitalité de son flux continu à travers des couches de sol variées, comme indiqué précédemment.

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Le processus commence avec la torréfaction minutieuse des grains de blé, une étape essentielle pour préparer le Zembo.

Une fois la farine extraite et moulue à l’aide d’outils traditionnels tels que les meules ou les moulins modernes, les femmes au foyer entrent en scène pour enrichir leurs recettes en y ajoutant des mélanges spéciaux d’épices, localement appelés Elkhatim (لختيم), qui confèrent au plat sa saveur distincte. C’est ainsi que se perpétue cette tradition culinaire, véritable emblème du Ramadan dans la région de Touat.

Le Zembo : Les secrets de la préparation

Pour préparer le Zembo, quelques ingrédients de base sont nécessaires, mais c’est l’utilisation d’épices spéciales, connues sous le nom de Elkhatim (الختيم), qui donne à ce plat sa saveur distinctive. Ces épices, préparées à partir d’un mélange d’herbes du désert et d’épices locales, sont fermentées puis transformées en petites pâtes séchées, utilisées ensuite pour parfumer le Zembo tout au long du mois de Ramadan.

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Photo d’un bol de la soupe Zembo

Lors de sa préparation, le Zembo est mijoté à feu doux, permettant ainsi aux saveurs de se mélanger harmonieusement. Parmi les ingrédients typiques ajoutés au bouillon, on trouve des légumes locaux tels que les tomates râpées, les piments verts et l’ail écrasé, ainsi que des épices comme le cumin et le poivre rouge. Un élément essentiel de cette recette est le Khalit Elkhatim (خليط الختيم), un mélange secret d’herbes et d’épices, qui confère au Zembo son goût unique et authentique.

Le Zembo incarne l’esprit de convivialité et de partage qui caractérise le mois de Ramadan en Algérie. Servi généreusement lors du ftour, le repas de rupture du jeûne, ce plat réconfortant est l’occasion pour les familles et les communautés de se retrouver autour d’une table abondamment garnie, où les traditions culinaires se mêlent à la chaleur humaine.

Le Zembo : Un héritage culturel algérien à préserver

Au-delà de sa dimension gastronomique, le Zembo est un véritable patrimoine culturel à préserver et à transmettre aux générations futures. En perpétuant cette tradition culinaire ancestrale, les habitants d’Adrar célèbrent non seulement leur histoire et leur identité, mais ils offrent également au monde une invitation à découvrir la richesse et la diversité de la cuisine algérienne.

De ville en ville, de maison en maison, le visiteur découvre l’Algérie, un pays riche de son patrimoine et de ses coutumes qui se dévoilent lors de diverses occasions.

Une richesse culturelle et populaire que les habitants de ce pays continuent de préserver et dont ils sont fiers, s’efforçant à ce que les générations se la transmettent, créant ainsi un espace touristique et culturel ramenant le visiteur à des centaines d’années en arrière, malgré les changements de temps et de circonstances.

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