La gandoura constantinoise, une richesse vestimentaire algérienne inestimable
Découvrez l'élégance de la Gandoura Constantinoise : un trésor vestimentaire algérien à l'héritage inestimable. ✨🇩🇿
La djebba constantinoise ou gandoura constantinoise est une robe traditionnelle algérienne faite en velours épais généralement de couleur bordeaux originaire de la région de Constantine.
Le savoir-faire ancestral transmis de mère en fille depuis des temps immémoriaux a permis de conférer toute son authenticité à cette toilette apprêtée d’arabesques flamboyantes, communément appelée Gandoura el Ksentiniya, voire Gandouret El Fergani en hommage à la famille Fergani, précurseur de la haute couture à Constantine, et qui est devenue indispensable dans les trousseaux des jeunes mariées dans la ville des ponts.
La gandoura constantinoise, très populaire même au-delà des frontières, est une longue robe sans col et à manches amovibles. Elle tire ses racines du métissage culturel qu’a connu la ville du Vieux Rocher depuis des siècles.
La gandoura : l’origine de l’appellation
La robe dépourvue de manche, est appelée djebba ou gandoura. Son appellation changera et deviendra jebbat Fergani (« djoubba de Fergani ») vers le début du xxe siècle, faisant référence à un couturier Fergani qui s’est consacrée à la modernisation de cette tenue.
Ce vêtement mythique, traditionnellement de couleur bordeaux fait partie intégrante, en fait, de la culture algérienne, quand bien-même a-t-elle subi quelques transformations en ce qui concerne la diversité des couleurs et les formes de la broderie. Aujourd’hui, en effet, la nouvelle mariée peut choisir entre les couleurs vert fondé, bleu nuit ou mauve.
Histoire de la gandoura constantinoise
La conception de la djebba constantinoise date du IIIe millénaire av. J.-C. Constantine, ou Cirta à l’époque, capitale de la Numidie, multipliait alors les échanges commerciaux avec les autres grandes villes du bassin méditerranéen. Ceci a favorisé le commerce des textiles et lui fit connaître un grand essor.
Depuis, la djebba constantinoise n’a fini de se développer avant de prendre sa forme actuelle que lorsqu’arrivent les andalous et reste depuis une longue robe de velours sans col. La Djebba est travaillée au medjboud (broderies dorées très fines en arabesques) suivant les techniques de la fetla, soit une robe sans manches, à laquelle les femmes ajoutent un voile brodé ou doré et une ceinture de louis de valeurs différentes.
L’UNESCO a officiellement déclaré La Katifa comme étant une robe traditionnelle algérienne datant de plus de 1 000 ans. Elle est en effet l’une des tenues les plus anciennes du patrimoine algérien.
La Gandoura traditionnelle de Constantine dont la confection peut prendre une année entière, est caractérisée par sa réalisation en trois parties distinctes que l’on appelle kh’ratate. C’est uniquement par ce moyen que l’on peut garder la forme évasée de cet habit de fête.
Le prix diffère d’une robe à l’autre selon la décoration. Le coût d’une robe réalisée selon la technique du Madjboud varie entre 50.000 et 150.000 dinars (400 et 1100 USD), quelquefois davantage. Certainement plus lorsqu’on sait que les constantinoises se doivent de porter avec cette robe une M’hazma (ceinture) constituée de louis d’or de différentes valeurs.