La Broderie Algérienne, un art noble et précieux
La Broderie Algérienne : Un héritage artistique d'une grande noblesse
La broderie algérienne s’effectue toujours à la main et si, à l’origine, l’unique matériel était le fil d’or, aujourd’hui, elle s’est beaucoup développé et utilise de nouveaux matériaux comme les perles, les cristaux de Swarovski, les sequins….
La broderie algérienne reflète toutes les subtilités de la civilisation algérienne, elle est une référence inégalable au passé. Aussi bien du passé lointain que du plus récent, en tenant compte de ces évolutions.
Les étoffes allient délicatesse, imagination et créativité, et ces artisanes restent une mémoire et un beau témoignage de savoir faire dilué dans des apports culturels divers et riches.
Aussi, en Algérie, il y a différentes manières de broder, on distingue les broderies citadines à base de fil d’or, de perlages ou sequins, et la broderie des zones rurales et sahariennes.
La broderie d’Alger est appelé le Tarz, Truz ou Triz, ou « Guerguaf », « N’djoum – Kentid » qui signifie : recherche de l’élégance.. « B’niqa », « Caftans », « qats », « Karakous », sont les bijoux de la haute couture de l’ancienne El Djazair. Des mains de fées au doigté reconnu cousent de belles arabesques sur des étoffes qui sont passées d’el gargaf à la « fetla » en passant par « El Kentir » et où le brodeur ou la brodeuse laisse libre court à une imagination débordante. Les fêtes sont de véritables révélatrices des tendances et des modes en cours.
Alger, verra culminer le Badrûn, le Qwiyat. la B’diya et autres B’niqua et El Abrouk avec toujours le même souci : plaire et attirer le regard de l’autre, forcément beau.La Broderie de Miliana quant à elle, c’est Alger revisité. Le sens « Hadras » ou le cachet citadin qui l’emporte. De Blida à Médéa en passant par Koléa, l’influence turque, arabe ou andalouse, est partout visible.
La broderie de Constantine est reconnue pour son extrême finesse. Les motifs s’inspirent des arabesques orientales.
La broderie de Annaba est à motifs généralement floraux et s’inspirant des travaux de nos voisins tunisiens, justifiée par l’appellation broderie « de Nabeul ».
La broderie du Sud (Touggourt et M’néa) : La première, du fait de sa proximité avec la vallée du M’Zab rappelle à bien des égards les métiers pratiqués dans la ville de Ghardaïa, alors que la seconde, réputée pour son tapis, se distingue par une grande originalité dans le style.
La ville de Tlemcen a toujours été connue pour la finesse et la beauté de ses broderies. Les distances sont soigneusement calculées, puisque c’est un art qui refuse toute erreur : un travail dur, minutieux, axé sur la précision.
L’œil veillant arrange les couleurs. Cet art est transmis de mère en fille. Chacune garde les secrets de l’art comme elle garde l’héritage des ancêtres, dans des tiroirs. La valeur de l’oeuvre est associée à la précision et le savoir-faire de l’artiste. Le fil d’or de cette ville est appelée “fetla” et est réputé dans tout le pays.