Ginette Aumassip Kadri : le plus ancien cheval du monde serait d’origine algérienne (VIDÉO)
Découvrez l'histoire fascinante de Ginette Aumassip Kadri, le prétendu plus ancien cheval du monde, dont l'origine remonte à l'Algérie 🐴
Ginette Aumassip Kadri connue beaucoup plus dans le monde du cheval sous le nom de Kadri est une géologue et préhistorienne franco-algérienne. Installée en Algérie depuis 1956 et arrivant d’une région où la préhistoire est reine, Ginette s’intéresse avec ferveur à la préhistoire locale. Découvrant sa passion pour le cheval et pour l’équitation, elle installe avec son mari une écurie de course qui fut brillante en cette période où l’Algérie venait juste de sortir de guerre.
C’est à partir de là que son amour et son intérêt pour les chevaux s’accentuent. Suite à la sortie de son livre “l’Algérie des temps préhistoriques » où elle raconte avec brio des faits de la préhistoire algérienne restés jusque-là méconnus et où elle nous dévoile le fil de l’évolution de l’homme dans des sites de présence humaine en Algérie, avec un aperçu sur la faune et la flore que ce beau pays a connu en ces temps-là,
JOW+ a consacré à cette passionnée de l’Algérie une vidéo dans laquelle Ginette Aumassip nous fait part de sa découverte incroyable au sujet du cheval barbe et de ses origines préhistoriques. Avant d’assouvir votre curiosité sur ses origines, faisons d’abord connaissance avec l’authentique cheval barbe.
Les caractéristiques du cheval barbe
Répandu au Maghreb en général et en Algérie en particulier, le cheval de la race Barbe est très prisé par les clubs d’équitation. Il est facilement domptable, polyvalent et surtout doté d’une endurance incontournable. Le Barbe est caractérisé par une tête assez forte qu’il a tendance à baisser constamment, un profil céphalique et un peu aquilin. Sa poitrine large et haute lui donne un aspect fort et tonique. Avec un torse de périmètre allant jusqu’à 1m70 et un dos tendu, il arbore les plaines avec ardeur. Son dos se termine par une queue qu’il garde plaquée entre les cuisses.
Pour bien connaître ce cheval à la fois aimable et redoutable, il faut l’approcher. Vous serez alors étonné de sa réaction affective. Il est un ami fidèle des personnes aux besoins particuliers tels les autistes qui se raffolent de sa compagnie, eux qui rejettent d’ordinaire toute amitié. D’où vient alors ce beau cheval mystérieux ?
Les origines du cheval barbe
Longtemps, les gens entendaient dire que le cheval barbe est originaire de l’Asie centrale qui avait été introduit en Algérie du proche orient via l’Egypte au milieu du deuxième millénaire avant notre ère vers 1500 ans avant J.C.
Selon les propos de Ginette Aumassip recueillis par JOW+, cette origine connue du cheval barbe est erronée. Les vraies origines de ce cheval de race proviennent de l’Afrique du nord. Un cheval malheureusement mal connu en raison de sa marginalisation après avoir été le cheval le plus connu au monde en raison peut être de son physique peu gâté par la nature en le comparant à d’autres races de chevaux plus robustes.
La non existence de ce cheval durant la période préhistorique d’après la croyance de certains historiens et cette fulgurante découverte de deux jeunes algériens des ossements d’un cheval non identifié dans les années quatre-vingts à Alger plus exactement dans la cité qui s’appelait à l’époque la cité des Allobroges l’actuelle cité Malki ont remis en cause toutes les informations qui nous ont été provenues au sujet des origines de ce cheval.
A partir de cette découverte plusieurs travaux de recherche ont été effectués principalement des analyses génétiques réalisées par des espagnoles. Ces analyses avaient révélé que ses ossements représentaient la forme du cheval le plus ancien du monde qui avait 200 000 ans de plus que toutes les autres races de chevaux. Ce cheval a été utilisé durant des décennies afin de constituer de nouvelles races dont fait partie le pur-sang anglais. Ses gènes se trouvent actuellement dans plusieurs races des équidés dans le monde entier.
L’Algérien devrait être fière de sa préhistoire selon Ginette Aumassip
“L’Algérien aime tout ce qui vient de l’extérieur.” regrette l’historienne Ginette Aumassip et qui croit qu’il s’agit bien d’un complexe qui n’a aucune raison d’être. Selon cette chercheuse, l’Algérie possède un patrimoine préhistorique riche notamment dans les régions sahariennes et maghrébines. C’est du fait d’abandonner tout ce qui est local qu’est venu cet abandon de ce cheval antique.
Toujours selon les dires de Ginette, ce qui a permis à ce cheval de préserver son existence est le maintien des fantasias traditionnelles dans les tribus où des compétitions s’organisent pour exhiber les meilleurs chevaux. Mais dès lors, ces fantasias avaient perdu leur aspect traditionnel et commençaient à chercher de plus en plus des chevaux plus performants.
Ces quêtes de chevaux plus grands et plus beaux à mener à croiser le cheval barbe à avec d’autres races de chevaux ce qui a malheureusement rendu l’existence d’un cheval purement barbe presque incroyable.
Sauvons le cheval Barbe
Une association a été créée par Ginette Aumassip Kadri et son équipe pour sauver le cheval barbe. C’est une fondation pour la préservation et la promotion du cheval barbe qui a pour ambition de relancer les jolies équestres qui se pratiquaient sur les hauts plateaux il y a encore 50 ans et qui ont presque disparu de nos jours. Ginette est optimiste de trouver des jeunes qui voudraient bien s’investir dans ce genre de spectacles.
Le patrimoine algérien est un océan dont on a découvert que quelques gouttelettes. Cette incroyable richesse que porte l’Algérie dans ses entrailles redonne le goût de l’exploration aux historiens et aux Algériens de découvrir leur propre pays et d’en être fières.
Un commentaire