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Un motard algérien sauve des migrants nigériens d’une mort certaine (VIDÉO)

Les passions diffèrent d’une personne à une autre. Une grande partie des jeunes algériens trouvent leur divertissement en prenant les rênes d’une moto. Tel est le cas de Hocine qui a fait de sa moto plus qu’un passe- temps.

Avec son pseudo “Nomad Riders”, ce motard algérien partage sa passion pour la moto sur internet. Il raconte son expérience avec son cyclomoteur, et toutes les aventures qui l’ont marqué. Mais pas que, cet homme passe des messages lourds de sens et conseille ceux qui sont nouveaux dans le monde de la moto, car conduire ce véhicule n’est pas des choses faciles.

Son but principal est de changer l’image négative qui a été développée envers les motards. Il a réussi à prouver qu’un motocycliste est un conducteur prudent et humaniste avant tout.

Houcine Khoudja, un jeune algérien qui depuis un certain temps s’est découvert une nouvelle passion, celle de sillonner l’Algérie sur sa moto pour découvrir les richesses dissimulées de cet incroyable pays et faire profiter ses abonnés en partageant ses aventures sur les réseaux sociaux.

Pour cette fois, ce jeune nomade a partagé une aventure hors du commun qui révèle son côté humanitaire en venant en aide à des groupes de migrants venus du Niger en quête d’une vie meilleure.

Sur la route de Djanet

En ce jour du premier janvier 2022 à minuit, Houcine prend la route d’Alger, plus exactement de son lieu de résidence à Bou Ismail vers le fin fond du Sahara. Sa destination pour cette fois était la sublime Djanet qui se trouve à environ 2161 km de la capitale. Son objectif était d’atteindre cette ville en un jour.

Un objectif non atteint à cause du froid qui sévissait sur la région en cette saison hivernale. “J’avais les mains et les pieds glacés malgré le fait que je sois chaudement vêtu”, raconte Houcine dans la vidéo que lui a consacrée JOW+, en nous apprenant que continuer la route quand on a nos membres inférieurs et supérieurs froids peut nuire à tout le corps. C’est pourquoi il a préféré s’arrêter avant même d’atteindre Illizi.

À Djelfa, il a pu se ressourcer et se réchauffer dans un poste de police pour continuer la route vers Hassi Messaoud après une heure de repos. Sur son chemin, il croisait de petits groupes de personnes qui marchaient à pieds dans ce désert immense sans savoir vraiment qui sont-ils et ce qu’ils faisaient!

Houcine découvre l’histoire des migrants

En arrivant dans un parc de la zone industrielle Kaci Touil, il trouve des routiers, chauffeurs de camions qui se reposaient pour dîner et se ressourcer. Houcine se joint à eux . C’est de ces camionneurs qu’il apprend que ces groupes qu’il avait rencontrés étaient des migrants maliens ou nigériens qui quittaient leurs pays pour venir en Algérie et que sur la route beaucoup d’entre eux mouraient de faim ou de froid

Ce que Houcine apprend au sujet de ces pauvres migrants qui voyaient en Algérie la terre promise l’a beaucoup infligé, il n’a pas pu fermer l’œil. Il décide alors de leur venir en aide comme il pouvait. A son réveil, il rejoint sans hésiter la zone industrielle de Sonatrach qui se trouvait à proximité et leur demande s’ils avaient du pain frais ou de la nourriture pour ces malheureux. La générosité des Algériens ne date pas d’aujourd’hui. Il remplit alors sa moto de ce qu’on a pu lui offrir et reprend la route dans l’espoir de rencontrer ces belles personnes à nouveau.

A la rencontre des migrants

Effectivement, ce jeune au gros cœur, était soulagé de rencontrer encore ces migrants pour pouvoir leur offrir au moins le minimum. Ce qui est touchant dans cette histoire pour Houcine et pour nous tous est la générosité de ces pauvres gens qui invitèrent ce motard à partager avec eux le très peu de nourriture qui leur restait ! Une vraie leçon de vie.

Houcine déplore l’état pitoyable de ces jeunes migrants. “Comment arrivent-ils à survivre avec ce froid glacial et ainsi mal vêtu et très mal chaussés ! » se demande ce jeune homme attentionné en s’adressant à son interviewer de JOW+, ajoutant au fait qu’ils n’avaient rien à manger. Il faut tout de même l’admettre, malgré leur situation déplorable, ils sont dotés d’un courage admirable. Houcine leur offrit du pain, de l’eau, des oranges et autres, ceux-ci le remercièrent généreusement.

Plus loin, il rencontre encore un autre groupe composé de personnes très jeunes mais d’une sympathie et d’une reconnaissance incroyable. Ces jeunes n’avaient aucun bout à se mettre sous la dent ni une goutte d’eau pour se désaltérer. Ne maîtrisant aucune autre langue à part leur dialecte maternel, ce n’était pas facile à Houcine de communiquer avec eux, mais à la faveur de sa patience et sa prédisposition à aider les plus démunis, il arrive à les comprendre et à se faire comprendre.

Les yeux des migrants brillaient à la vue de cette nourriture modeste mais qui les aiderait à tenir encore quelques kilomètres en espérant rencontrer d’autres bienfaiteurs comme le jeune Houcine.

L’humanité n’a pas de langue. Un pauvre n’a pas besoin de dire j’ai faim pour savoir qu’il a faim. Les yeux, le regard, la peau, le physique, tout parle en lui à ceux qui savent bien écouter.

Le message d’un jeune passionné

La moto est un excellent moyen pour connaître tous les coins et les recoins d’un pays aussi magnifique, aussi vaste et aussi riche que l’Algérie. Si à première vue, l’Algérie nous sublime avec ses paysages envoûtants entre mers et montagnes, ce qu’elle cache dans ses villes, ses villages, ses tribus, ses forêts, ses plaines et vergers est encore plus fascinant.

“L’Algérie est un paradis aux yeux des autres.”, dit Houcine qui regrette que beaucoup de jeunes algériens n’en connaissent pas la valeur. Il regrette aussi une valeur humaine qui a tendance à disparaître et qui est la source de tout bien-être “ le contentement.”

Houcine a immortalisé son aventure avec les migrants par une vidéo qu’il a partagée afin de passer un message fort principalement aux routiers qui passent par ces lieux désertiques, là où il n’y a ni restaurant, ni magasin, ni maison ni même pas une tente pour qu’ils pensent à ces pauvres malheureux et prendre dans le coffre de leur véhicule le minimum d’eau et de nourriture peut-être ils calmeront la faim de quelqu’un et sauveront des vies sur leur chemin.

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