Algérie Secrète – La palmeraie du M’zab, un bout de paradis
Les palmeraies du M’zab sont situées à proximité des Ksours, elles comportent de nombreux ouvrages hydrauliques, barrages d’absorption, galerie souterraine; puits, ruisseaux artificiels ou rigoles (seguia). Ces oasis tendent à devenir de véritables cités d’été. On y construit de plus en plus de maisons pour profiter, à la saison chaude, de la relative fraîcheur que dispense l’ombre des palmiers et de l’eau.
La palmeraie du Mzab est donc plus qu’un jardin d’agrément, elle est le fruit d’un travail difficile, anciennement, les Mozabites ne possédaient aucune habitation fixe dans l’oasis. On n’y rencontrait que quelques tours de guet ou des veilleurs, armés, montaient la garde pour prévenir la population en cas de danger et la faire refluer vers les ksours.
Puis, on en vint à construire de simples zraib (huttes en terre) recouvertes de branchage, puis on fit des maisons de torchis et ( donc vers 1880), les Mozabites, on y construit des habitations semblables à celles de la ville.
Divisées en parcelles de jardins, elles se situent à proximité de chaque ksar, mais sur certains ksars, elles s’étalent longitudinalement pour occuper des distances importantes.
Les oasis représentent un ordre architectural et urbanistique intégré. Les passages y sont étroits, car étant limités par les murs des jardins, construits en terre battue, ils constituent des rigoles servant à desserte des eaux des oueds qui, périodiquement, s’écoulent au Mzab. A la base de ces murs, sont percés des ouvertures normalisées et rigoureusement gérées par un collectif d’amines chargées de la supervision de l’irrigation de la palmeraie.