Nasreddine Dinet : un maître de la peinture qui a embrassé L’art et l’Islam en Algérie
Le génie artistique de Nasreddine Dinet, maître de la peinture en Algérie, fusionne harmonieusement avec l'art et l'Islam.
Peintre et lithographe français, à l’origine Nasreddine Dinet. Il est né le 28 mars 1861 à Paris. Sa famille était catholique et exerçait la profession d’avocat. Il avait une sœur, Joanne, devenue sa biographe, qui relate tous les détails de sa vie.
Sa vie a été très riche, qui a commencé après son entrée au lycée Henri IV à Paris, obtient son Baccalauréat en 1879 pour se spécialiser dans les arts à l’École des Beaux-Arts en 1881 et après un an pour aller à l’Académie Julienne de Peinture.
En 1884, Dinet effectue son premier voyage à Boussaâda en Algérie grâce à la bourse qu’il obtient pendant ses études. Mais ce n’était pas le seul voyage, tant il était fasciné par le désert du sud algérien, et il n’a cessé de l’immortaliser dans ses chefs-d’œuvre de ses créations artistiques et littéraires.
Nasreddine Dinet a réalisé ces deux premiers tableaux représentant l’Algérie lors de sa visite à Laghouat et au M’Zab. Et à partir des années 1880, la plupart de ces créations s’inspirent des traditions, des histoires et de la vie à Boussaâda, la « porte » du Sahara.
Par la suite, il a décidé d’apprendre l’arabe pour mieux comprendre les cultures de l’Islam, et bien sûr les cultures du sud algérien. Après son troisième voyage en Algérie en 1887, il passe désormais en moyenne six mois par an. En effet, après plusieurs séjours, il décide d’installer son premier atelier algérien à Biskra, et il passe une grande partie de sa vie en Algérie.
Et c’est là qu’il se convertit à l’islam, en 1903, s’initie avec son tableau L’Arabe en prière, et il choisit Nasreddine comme nouveau prénom. De consacrer sa vie après à défendre l’islam et les musulmans avec une plume et une plume contre le colonialisme extrémiste et l’orientalisme.
Il défend une défense désespérée des conscrits algériens soumis à l’oppression coloniale pendant la Première Guerre mondiale. En 1918, il leur offrit son livre sur l’honorable provocation du Prophète en français, « La vie de Mahomet, le Messager de Dieu ». Il a aussi immortalisé son voyage au Hajj en 1929 avec son livre « Hajj à la Maison Sacrée de Dieu ».
En vérité, son penchant pour l’écriture a grandi à partir de son premier livre, Antar, poème arabe héroïque des temps préislamiques; de la traduction de M. Devic qui a été publié en 1898.
Il mourut en 1929 et fut enterré dans la ville de Boussaâda selon son testament à son compagnon Mozabite Hadj Slimane Ben Brahim : « … Je demande également que mon corps soit transporté et enterré à Boussaâda où j’ai exécuté presque toute mon œuvre. C’est mon plus cher et dernier désir… ». Ces funérailles étaient une journée commémorative solennelle à laquelle ont assisté des milliers de personnes.
L’Algérie conserve une partie de ces œuvres jusqu’à aujourd’hui, qui sont exposées dans des musées tels que le Musée national des beaux-arts d’Alger, le Musée national Cirta à Constantine, le Musée Ahmed Zabana à Oran, et le Musée national Nasr Eddine Dinet à Boussaâda.
Ce dernier a été officiellement inauguré en 1993, selon l’idée de son ami Hadj Slimane Ben Brahim, qui a été proposée pour la première fois en 1935. Et aussi sa maison qui a été acquise en 1905, fait désormais partie du musée.
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