Les mariages d’Adrar : entre folklore et respect des tradition millénaire (VIDÉO)

Les mariages dans le sud de l’Algérie, en particulier dans la région d’Adrar, sont imprégnés de coutumes et de traditions uniques. Chaque étape de la célébration de mariage est influencée par les enseignements de l’Islam, et l’été est la saison privilégiée pour la célébration des festivités et des banquets collectifs.

Durant cette période, on entend quotidiennement des coups de feu retentissants, des chants religieux émouvants et des cris de joie des femmes. La saison des mariages s’étend sur une longue période dans cette région, débutant à la fin du printemps et se poursuivant jusqu’à la mi-automne, remplissant ainsi l’atmosphère de chants joyeux et de bonheur.

Ces mariages sont riches en folklore, apportant une touche unique propre à la région d’Adrar. Les coutumes ancestrales, bien que complexes, sont transmises de génération en génération et demeurent indispensables à la célébration de cet événement mémorable. L’une de ces coutumes importantes est qu’après les fiançailles, l’homme n’a pas le droit de voir ou de parler à sa fiancée, à l’exception d’une visite surprise chez la famille de la future mariée pour évaluer les conditions et convenir du jour de la dot, qui peut être coûteuse.

Ces traditions sont si ancrées qu’elles font partie intégrante de la célébration de mariage, qui est une nuit mémorable célébrée par les habitants de la région. Lors de cette célébration, les invités assistent à l’ouverture des festivités et à la présentation des tenues de la mariée et du marié, ainsi que de leurs proches.

La mariée offre du lait et des dattes, et cet acte est appelé « Tmar al-Qabul » (les dattes de l’acceptation). La nuit du mariage est marquée par le port de la tenue traditionnelle du marié, le « Burnous », accompagné d’une épée. Il choisit également un « ministre » qui l’assiste pendant une semaine.

Le respect des coutumes et des traditions est essentiel, et cela se manifeste dans chaque étape du mariage. Les robes de mariée sont un exemple de cette tradition, mettant en avant la modestie et la pudeur. Différents types de Malhafa sont portés, tels que le « Malhafa souda » (voile noir) ou le « Malhafa beyda » (voile blanc), confectionnés à partir de tissus spécifiques. Cette diversité témoigne de l’importance accordée à l’habillement de la mariée.

En fin de compte, bien que les mariages dans la région d’Adrar soient accompagnés de défis et de coûts élevés, ils sont une partie incontournable de la culture locale, et leur célébration est respectée et appréciée. Les traditions qui les entourent sont une partie précieuse du patrimoine, transmis de génération en génération, et témoignent de la richesse culturelle et de la signification profonde de cet événement.