M. Batania, l’incroyable histoire d’une famille italienne en Algérie
Il est d’origine italienne ou plutôt « sicilienne », comme il se définit. Il vit en Algérie depuis 88 ans. Il a lancé un appel aux autorités du pays afin qu’on lui octroie la nationalité algérienne dont le dossier est en attente depuis quinze ans.
« Je veux faire passer un message qui m’est très cher. J’ai déposé depuis très longtemps, dix ou quinze ans, ma demande de nationalité algérienne car qui mieux que moi pourrait y prétendre », affirme Monsieur Batania dans un portrait qui lui a été consacré par JOW Radio.
Car M. Batania est né en 1932 à Bousmaïl. D’origine sicilienne, il a grandi et vécu la quasi-totalité de sa vie en Algérie, où il a fondé une famille et œuvré pour le pays dans le secteur maritime en étant pêcheur puis professeur d’enseignement maritime.
« J’ai rencontré le conseiller du ministre des Transports qui m’a demandé si voulais travailler pour l’Algérie. J’ai répondu que je suis un enfant du pays, c’est mon pays, bien sûr que je veux travailler pour l’Algérie », relate-t-il. « Même le mot de la crevette, « la coiffe », c’est moi qui l’ai inventé en 1971. Ce mot est maintenant répandu sur tout le territoire », explique-t-il en outre.
« J’ai toutes les caractéristiques voulues pour avoir donné tout mon savoir, mon être et tout à cette Algérie qui est un des plus beaux pays du monde. Je dirais même le paradis », affirme l’homme de mer, qui explique : « Je voudrais mourir ici avec le drapeau algérien, car je suis Algérien », conclut M. Batania.