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Isabelle Eberhardt : La nomade amoureuse de l’Algérie

Dans une récente et inédite étude, Mohammed Rochd, né Kemf Jules, dresse les grandes lignes de la pénétration coloniale au Sahara dont l’histoire reste à écrire. Spécialiste d’Isabelle Eberhardt qui en a été un témoin privilégié au Sud-Ouest, il souligne l’intérêt des œuvres littéraires en tant que source documentaire.

Il note que «quand on parcourt articles ou études concernant Isabelle Eberhardt (…), l’on s’aperçoit qu’une majorité d’auteurs ont des difficultés à appréhender l’histoire récente de notre pays et spécialement celle de sa partie saharienne. D’ailleurs, celle-ci est assez peu abordée et méconnue».

Dès lors, l’occupation du Sahara reste à étudier «car tous les ouvrages historiques ne la prennent que peu en compte. Même les deux tomes de l’Histoire de l’Algérie contemporaine de Ch. Robert Ageron sont trop discrets».

C’est dans cette perspective qu’il a entamé son étude afin d’en poser des jalons. En premier, la situation politique est esquissée : «A la veille du coup de force sur Alger, le Sahara ne présentait aucune unité politique.

Émission sur la vie de Isabelle Eberhardt en Algérie

Celui de l’Est était constitué en royaumes, avec principalement le sultanat de Ouargla, le Sahara central était vaguement sous l’influence de la Régence turque et celui de l’Ouest dépendait du Maroc (depuis le milieu du XVIe S.) qui n’y exerçait pratiquement aucun acte de souveraineté.

Tout le Hoggar est sous la coupe des Touareg, qui s’arrangeaient pour en tirer, pour eux seuls, le meilleur parti possible.» Quant au commerce transsaharien, il s’était affaibli au début du XVIe siècle.

A propos de la «dépendance» du Sud-Ouest par rapport au Maroc, l’affirmation est nuancée plus loin, l’auteur indiquant «l’inexistence d’une autorité et l’indépendance des tribus vis-à-vis du pouvoir chérifien».

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