Un fusil algérien du 18e siècle récupéré par l’Algérie après une vente aux enchères au Royaume-Uni
Retour aux sources : Un fusil algérien du 18e siècle réintègre enfin le patrimoine national après une vente aux enchères au Royaume-Uni
Un fusil algérien datant du 18e siècle, précisément de la période de l’empire ottoman, a été récupéré mardi par l’Ambassade d’Algérie à Londres, comme rapporté par l’Agence Algérienne de Presse (APS). Cette pièce historique, incrustée de corail avec un étui à silex, mesurant 61 cm de long, est une œuvre de l’armurier algérien Mohamed Al-Mawhub.
Le fusil est composé d’un canon en acier avec des bandes ciselées sur toute la longueur, retenu par trois bandes d’argent. La serrure et le chien en laiton sont incrustés et sculptés d’entrelacs végétaux. La crosse et la poignée en bois sont incrustées d’argent et ornées de pièces ovoïdes de corail rouge formant des têtes de fleurs et des vrilles, et la détente est feuillagée. Les fleurons du pontet comportent des inscriptions et la baguette présente un fleuron en os.
Ce fusil, qui était présenté à la vente par la maison d’enchères londonienne « Bonhams », fait partie d’un lot d’armes à feu fabriquées principalement pour être offertes comme cadeaux diplomatiques sous le règne de Hammouda Ibn Ali, Bey de Tunis (1759-1814).
À l’annonce de la mise aux enchères de ce fusil, de nombreux membres de notre communauté à l’étranger ont alerté l’Ambassade sur le risque que cette arme soit perdue et ont exprimé leur disponibilité à acquérir la pièce afin qu’elle soit restituée à son authentique propriétaire, le peuple algérien.
L’Ambassade d’Algérie à Londres est alors intervenue pour acquérir ce fusil, s’inscrivant dans la détermination de l’État à récupérer le patrimoine historique et culturel national détenu à l’étranger. Un autre fusil à silex incrusté de corail figure dans la collection royale britannique des objets d’art. Il a été envoyé par le Dey d’Alger en 1819 à George IV, alors prince régent.