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Béchar : Une augmentation spectaculaire du niveau du barrage de Djorf Torba

Le barrage de Djorf Torba à Béchar retrouve des niveaux d’eau grâce aux récentes inondations : cinq millions de mètres cubes en plus ! 🌧️

Le barrage de Djorf Torba, situé à environ 60 kilomètres au sud-ouest de Béchar, a enregistré une hausse spectaculaire de son niveau d’eau de cinq millions de mètres cubes. Cette augmentation est due aux récentes inondations provoquées par les pluies diluviennes qui ont touché plusieurs oueds dans la région début septembre. L’Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT), par l’intermédiaire de son bureau local, a confirmé cette nouvelle réjouissante.

Un apport salvateur après une période de sécheresse

Cette arrivée massive d’eau marque une véritable bouffée d’oxygène pour le barrage, qui avait souffert d’une période de sécheresse prolongée à la fin du mois d’août. En raison des fortes chaleurs estivales, les niveaux d’eau du barrage avaient considérablement diminué à cause d’un taux d’évaporation très élevé. Le regain en eau survient principalement suite à des pluies torrentielles qui ont causé le débordement de plusieurs oueds, dont l’oued Guir, l’un des plus importants de la région.

D’après Ahmed Djebli, responsable du bureau local de l’ANBT, ces apports hydriques ont permis de remplir une partie de la vaste étendue du lac artificiel du barrage, redonnant espoir aux habitants et aux agriculteurs locaux. Ce barrage joue en effet un rôle crucial dans la gestion de l’eau pour l’irrigation et l’approvisionnement en eau potable de toute la région.

Djorf Torba : un barrage stratégique pour le Sud-Ouest algérien

Le barrage de Djorf Torba s’étend sur une superficie impressionnante de 21 500 kilomètres carrés, avec un lac de 94 kilomètres carrés, et une capacité de stockage maximale atteignant 365 millions de mètres cubes. Il est l’un des barrages les plus importants du sud-ouest de l’Algérie, non seulement pour l’approvisionnement en eau des communes voisines, mais aussi pour soutenir les activités agricoles, essentielles à l’économie locale.

Les inondations récentes ne sont pas un phénomène rare dans cette région semi-aride, mais elles sont souvent attendues avec impatience pour pallier les périodes de sécheresse. L’eau accumulée dans le barrage permettra également de renforcer les réserves pour les mois à venir, réduisant ainsi les risques de pénuries d’eau pour les habitants et les exploitants agricoles.

Un défi permanent : la gestion de l’eau dans une région désertique

Malgré ces apports hydriques bienvenus, la gestion de l’eau dans cette région demeure un défi de taille. Le climat désertique de Béchar se caractérise par de longues périodes de sécheresse et des précipitations soudaines mais intenses. L’évaporation élevée pendant les mois d’été aggrave la situation, et le remplissage du barrage devient crucial pour soutenir les besoins en eau dans cette zone aride.

L’ANBT, en collaboration avec les autorités locales, travaille sans relâche pour optimiser la gestion de ces ressources hydriques. Des initiatives sont en cours pour améliorer les infrastructures existantes et sensibiliser la population à une utilisation plus rationnelle de l’eau, notamment dans le secteur agricole, qui consomme la majeure partie des ressources disponibles.

Perspectives futures pour le barrage de Djorf Torba

Avec ces nouvelles précipitations, les autorités espèrent que le barrage de Djorf Torba continuera de remplir ses fonctions essentielles pour la région, tout en renforçant la sécurité hydrique à long terme. Des projets de modernisation et d’entretien des infrastructures liées au barrage sont prévus, afin de maximiser son efficacité et de minimiser les pertes d’eau par évaporation.

La gestion durable de l’eau dans cette région est essentielle pour assurer le bien-être des habitants et la prospérité des activités économiques locales, particulièrement dans le domaine agricole. L’avenir de Béchar et des zones avoisinantes dépend en grande partie de la capacité à répondre aux défis climatiques et à gérer judicieusement ces ressources vitales.

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