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UNESCO : Les parcs de Djurdjura et El Kala en route vers le patrimoine mondial

Les parcs nationaux de Djurdjura et El Kala, bientôt classés à l’UNESCO ? Une reconnaissance pour la biodiversité algérienne.

Dans le cadre de la mise à jour de la liste indicative des sites naturels et culturels algériens proposés au patrimoine mondial de l’UNESCO, les parcs nationaux de Djurdjura et El Kala ont été sélectionnés pour une éventuelle inscription. Cette initiative, pilotée par la Direction générale des forêts (DGF) en collaboration avec le ministère de la Culture et des Arts, s’inscrit dans la continuité des engagements de l’Algérie en matière de préservation de son patrimoine naturel.

Une reconnaissance internationale en vue

Lors d’un colloque scientifique organisé le samedi 12 avril 2025 au Palais de la Culture Moufdi Zakaria, les autorités algériennes ont officiellement annoncé la finalisation du projet de révision de la liste indicative des sites candidats au patrimoine mondial. Des représentants de la DGF ainsi que les directeurs des deux parcs nationaux concernés étaient présents pour marquer cette étape importante.

Cette démarche s’appuie sur la Convention du patrimoine mondial de l’UNESCO (1972), ratifiée par l’Algérie, qui encourage la protection des sites naturels et culturels d’exception. Les parcs de Djurdjura et El Kala, gérés par le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, répondent à des critères stricts en matière de biodiversité et de paysages uniques.

Des écosystèmes d’une richesse exceptionnelle

Le choix de ces deux parcs nationaux repose sur leur incroyable diversité écologique. Véritables refuges de la biodiversité méditerranéenne, ils abritent des écosystèmes rares et fragiles, essentiels à la préservation d’espèces endémiques.

  • Le parc national de Djurdjura, situé dans la chaîne montagneuse de Kabylie, est réputé pour ses forêts denses, ses grottes karstiques et ses espèces protégées comme le macaque berbère. Ses paysages spectaculaires, entre falaises abruptes et vallées verdoyantes, en font un joyau naturel.
  • Le parc national d’El Kala, à l’extrême nord-est du pays, se distingue par ses zones humides, ses lacs et sa forêt méditerranéenne. Il constitue un corridor migratoire crucial pour les oiseaux et abrite une flore et une faune d’une grande richesse.

Ces deux sites remplissent plusieurs critères de l’UNESCO, notamment celui de représenter « des phénomènes naturels uniques » et d’abriter « des habitats naturels essentiels pour la conservation de la biodiversité ».

Djurdjura
Le Parc National du Djurdjura | Photo : DR

Une démarche encadrée et rigoureuse

L’inscription sur la liste du patrimoine mondial nécessite un processus rigoureux. Après leur intégration à la liste indicative, les parcs devront soumettre un dossier complet démontrant leur valeur universelle exceptionnelle. Des missions d’évaluation de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) seront ensuite menées avant une décision finale du Comité du patrimoine mondial.

Les autorités algériennes devront également renforcer les mesures de protection et de gestion durable de ces sites, en impliquant les communautés locales et en assurant un tourisme respectueux de l’environnement.

Le Parc National d’El-Kala
Le parc national d’El-Kala comme vous ne l’avez jamais vu (PHOTOS)

Une opportunité pour l’Algérie

Si l’UNESCO retient ces deux parcs, l’Algérie rejoindra le cercle des pays abritant des sites naturels classés au patrimoine mondial, aux côtés du Tassili n’Ajjer et de la vallée du M’Zab, déjà inscrits. Cette reconnaissance offrirait une visibilité internationale, favoriserait l’écotourisme et renforcerait les efforts de conservation.

Cette initiative témoigne de la volonté de l’Algérie de préserver son patrimoine naturel tout en le valorisant à l’échelle mondiale.

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