
Une découverte archéologique majeure à Tiouet : Une jarre millénaire mise au jour
La jarre antique découverte à Tiout, façonnée en argile rouge, pourrait dater du Néolithique.
Tiouet, située au sud de la wilaya de Naâma, vient d’être le théâtre d’une découverte archéologique exceptionnelle. Une jarre en terre cuite, datant d’une époque ancienne, a été mise au jour, selon la Direction de la culture et des arts de la wilaya. Cette trouvaille, qui pourrait apporter un nouvel éclairage sur l’histoire de la région, suscite un vif intérêt parmi les spécialistes du patrimoine.
C’est le chercheur et passionné d’histoire régionale, Ahmed Aggoun, qui a découvert l’objet alors qu’il explorait les dunes de sable entourant la source d’eau « Chrachir Djebel Aâra ». Les vents violents ayant dévoilé une partie de la jarre, le chercheur a procédé à son extraction avec précaution avant de la signaler aux autorités compétentes. D’après les premiers examens, cette pièce archéologique revêt une importance capitale pour la compréhension des civilisations qui ont peuplé la région.
Un objet d’étude scientifique et historique
La jarre a immédiatement été acheminée vers le musée communal de Tiouet, où elle sera soumise à une analyse approfondie par des experts en archéologie. L’étude de cet objet permettra d’affiner sa datation précise et d’établir d’éventuelles connexions avec d’autres artefacts découverts dans la région.
Ahmed Agoune a déclaré que la jarre avait été découverte en mars dernier dans un site à ciel ouvert, célèbre pour ses gravures rupestres datant du Néolithique, notamment la « Hajra Maktoûba » (la pierre écrite). À première vue, la jarre présente une forme ovoïdale avec une large ouverture. Façonnée à partir d’une argile rouge locale, elle est dépourvue de toute ornementation, son intérieur et son extérieur affichant une texture brute, marquée par des dépôts calcaires.
Une datation probable remontant à la préhistoire
Selon le professeur Aziz Tarek Sahad, spécialiste en préhistoire à l’université d’Alger 2, une première étude comparative a été réalisée avec d’autres céramiques similaires retrouvées sur des sites archéologiques voisins. Cette analyse tend à situer l’origine de la jarre à l’époque du Néolithique ou de la protohistoire, ce qui confirmerait la présence ancienne de populations sédentaires dans cette région du sud-ouest algérien.
L’étude plus poussée de la jarre pourra permettre de mieux comprendre les pratiques de fabrication de la céramique à cette époque et les usages qui en étaient faits, qu’il s’agisse du stockage de nourriture, d’eau ou d’autres matériaux essentiels à la vie quotidienne des peuples anciens.

Un patrimoine à préserver et à valoriser
La découverte de cette jarre met une nouvelle fois en lumière la richesse historique et archéologique de la région de Naâma, qui regorge de sites méconnus et souvent sous-explorés. Pour les spécialistes, il est essentiel de renforcer la protection et la mise en valeur de ces vestiges afin d’assurer leur préservation pour les générations futures.
Cette découverte rappelle l’importance de la vigilance des passionnés d’histoire et des chercheurs locaux, qui jouent un rôle clé dans la sauvegarde du patrimoine culturel algérien. L’examen scientifique de la jarre devrait permettre d’approfondir la connaissance des peuples anciens ayant habité la région et d’apporter un nouvel éclairage sur leur mode de vie, leurs croyances et leur organisation sociale.