Crise énergétique au Liban : L’Algérie intervient avec une aide précieuse
Face à la crise énergétique libanaise, l’Algérie répond présent avec l'envoi urgent de fioul pour relancer l’électricité.
Dans un contexte de crise énergétique aiguë au Liban, l’Algérie a répondu à l’appel à l’aide de son pays frère en ordonnant l’envoi d’une cargaison de fioul pour alimenter les centrales électriques libanaises. Ce geste, initié par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, s’inscrit dans un cadre de solidarité régionale alors que le Liban traverse l’une des périodes les plus sombres de son histoire récente.
Un geste de solidarité initié par le président algérien
L’annonce de cette aide précieuse a été faite par le Premier ministre algérien, Noureddine Bedoui, lors d’une conversation téléphonique avec son homologue libanais, Najib Mikati. Ce dernier a exprimé sa profonde gratitude envers l’Algérie pour son soutien en ces temps de grande nécessité. Le président Tebboune a, quant à lui, insisté sur la rapidité de la livraison, donnant des instructions claires pour que les quantités de fioul soient envoyées sans délai afin de permettre la reprise immédiate de l’approvisionnement en électricité au Liban.
« À la demande expresse du président de la République, le Premier ministre Noureddine Bedoui a contacté par téléphone son homologue libanais, M. Najib Mikati. L’objectif de cet appel était de l’informer de la décision prise par le président Abdelmadjid Tebboune de venir en aide au Liban frère en ces temps éprouvants, en lui fournissant sans délai les quantités de fioul nécessaires au fonctionnement des centrales électriques et au rétablissement de l’approvisionnement en électricité. », indique le communiqué de la Télévision Algérienne.
La crise énergétique au Liban : un problème qui s’aggrave
Le Liban est actuellement plongé dans une crise énergétique sévère, symptôme d’une défaillance plus large de ses infrastructures économiques et politiques. La société nationale de l’électricité, Électricité du Liban, a récemment annoncé l’arrêt complet de l’alimentation en électricité sur l’ensemble du territoire libanais. Cet arrêt a été provoqué par l’épuisement des réserves de carburant de la centrale électrique de Zahrani, l’une des principales sources d’électricité du pays.
L’incapacité de la centrale de Zahrani à fonctionner a entraîné une coupure généralisée de l’électricité, plongeant le pays dans l’obscurité et affectant gravement des services essentiels, tels que les hôpitaux et les infrastructures de transport. Cette coupure est l’une des plus importantes depuis que le Liban est aux prises avec des coupures d’électricité chroniques, qui ont débuté il y a près de trois décennies.
Un soutien vital en période de crise économique
La crise énergétique au Liban est intimement liée à la crise économique profonde qui frappe le pays depuis plusieurs années. Les gouvernements successifs ont échoué à remédier aux dysfonctionnements chroniques du secteur de l’énergie, aggravés par une dette nationale insoutenable. En juin dernier, la dette du Liban envers l’Irak pour l’approvisionnement en fioul s’élevait à 531 millions de dollars, un montant que le pays n’a pas été en mesure de régler.
Dans ce contexte, l’aide algérienne apparaît comme une bouffée d’oxygène pour un pays au bord de l’effondrement. En plus d’assurer un approvisionnement temporaire en électricité, cette aide souligne l’importance des relations de solidarité entre les nations arabes en période de crise.
L’Algérie, un partenaire fiable dans les moments difficiles
Ce geste d’Alger n’est pas une première. L’Algérie a toujours été présente pour soutenir ses partenaires arabes dans les moments de crise, que ce soit à travers une aide humanitaire, un soutien économique, ou, comme dans le cas présent, un appui énergétique crucial. Cette action renforce l’image de l’Algérie comme un acteur régional solidaire et responsable, capable de prendre des initiatives pour aider ses voisins dans des situations d’urgence.
La crise libanaise est loin d’être résolue, mais l’envoi de fioul par l’Algérie constitue un signal fort, montrant que la communauté internationale ne reste pas indifférente aux souffrances du peuple libanais. Ce geste pourrait également inspirer d’autres pays à apporter leur soutien, que ce soit par des contributions directes ou par des efforts diplomatiques pour trouver des solutions durables à la crise.