L’Algérie, la Tunisie et la Libye unies pour la préservation des eaux souterraines communes
Un pas de géant vers la coopération régionale en matière de gestion de l'eau : l'accord tripartite maghrébin 💧🇩🇿🇹🇳🇱🇾
Le ministre des Ressources en Eau et de la Sécurité Hydrique, Taha Derbal, a présidé aujourd’hui mercredi la signature d’un accord de partenariat entre l’Algérie, la Libye et la Tunisie visant à établir un mécanisme de consultation sur les eaux souterraines communes dans le Sahara du Nord.
Selon le communiqué final lu par Hussein Moufak, directeur de l’Agence nationale des ressources en eau, le siège de cette nouvelle entité sera situé à Alger, la capitale de l’Algérie.
Les trois pays, l’Algérie, la Tunisie et la Libye, cherchent, selon Moufak, à « réaliser une intégration dans le domaine de la sécurité hydrique », d’autant plus que les ressources en eau sont « d’une importance capitale pour réaliser un développement durable et jouent un rôle majeur dans la stabilité et le développement des trois pays ».
Les trois pays ont souligné, selon le même communiqué, l’importance de préserver les ressources en eau en tant que ressource stratégique et vitale pour eux et pour la région dans son ensemble. La même source a souligné la nécessité de développer une nouvelle approche visant à préserver les intérêts communs et à renforcer la coopération et la coordination dans le domaine des ressources en eau de manière durable, tout en tenant compte du principe de souveraineté de chaque pays sur ses eaux souterraines.
L’Algérie détient un énorme trésor hydrique dans le désert du Nord-Est, à la frontière avec la Tunisie et la Libye, où les ressources en eau non renouvelables sont estimées à environ 5 milliards de mètres cubes, tous situés dans le sud du pays, tandis que les ressources renouvelables sont estimées à 11,4 milliards de mètres cubes d’eau de surface et à 3 milliards de mètres cubes d’eau souterraine.
Dans l’ensemble, selon la même source, les capacités en eau de l’Algérie sont estimées à 19,4 milliards de mètres cubes par an, ce qui équivaut à 500 mètres cubes par habitant par an.