
Découvrez le pays africain que les Algériens peuvent désormais visiter sans visa
Le Kenya supprime le visa pour les Algériens : tout ce qu’il faut savoir
Dans une décision historique saluée à travers l’Afrique, le Kenya a officiellement supprimé l’obligation de visa pour les ressortissants des pays africains. Une mesure qui marque un tournant majeur dans la politique migratoire du continent et qui pourrait bien redessiner les dynamiques de voyage, de tourisme et de coopération interafricaine.
Annoncée en janvier 2025 et entrée en vigueur à la mi-juillet, cette réforme supprime non seulement le visa, mais aussi le formulaire ETA (Electronic Travel Authorization) et tous les frais liés à l’entrée sur le territoire kényan. Désormais, les voyageurs africains peuvent entrer au Kenya sans formalité préalable, directement à la frontière, avec la seule exception notable de la Libye et la Somalie, pour des raisons invoquées de sécurité.
Une ouverture sans précédent
Cette décision positionne le Kenya comme un leader de la libre circulation en Afrique, en cohérence avec les aspirations de l’Union africaine à favoriser l’intégration régionale et à simplifier les échanges humains et économiques sur le continent.
Dans son communiqué du 21 janvier 2025, le Conseil des ministres kényan a précisé que cette réforme fait partie des efforts nationaux pour :
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Soutenir les politiques de ciel ouvert,
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Stimuler la croissance touristique,
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Et surtout, renforcer l’intégration régionale.
Un pari audacieux qui devrait, selon les autorités, dynamiser les échanges culturels, éducatifs et commerciaux, tout en envoyant un signal fort en faveur d’un continent africain plus uni et accessible à ses propres citoyens.
Durée du séjour : deux mois pour tous, six mois pour certains
Selon les nouvelles directives, les visiteurs africains pourront désormais séjourner au Kenya pour une durée allant jusqu’à 60 jours, renouvelable. Mieux encore, les citoyens des pays membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) bénéficieront d’un séjour de six mois, conformément aux protocoles de libre circulation en vigueur dans cette zone régionale.
Ce traitement préférentiel reflète l’importance accordée à la coopération entre les membres de l’EAC, tout en ouvrant la porte à un tourisme intra-africain élargi et fluide.
Vers une Afrique sans visa ?
Alors que de nombreux Africains rencontrent encore des obstacles bureaucratiques et financiers pour se déplacer au sein de leur propre continent, la décision du Kenya pourrait servir de modèle inspirant.
Des pays comme le Rwanda, le Bénin ou les Seychelles ont déjà adopté des politiques similaires, mais le Kenya, par son poids économique, touristique et politique, marque un coup d’accélérateur décisif vers l’abolition des frontières intra-africaines.
Pour les Algériens, cette annonce constitue une excellente nouvelle : un nouveau pays accessible sans visa, renforçant ainsi la carte des destinations ouvertes aux Algériens sans formalité préalable.
Une vision panafricaine assumée
Au-delà de l’impact touristique, cette réforme traduit une volonté politique claire : celle de renforcer l’identité africaine partagée, en rendant les frontières moins contraignantes et plus humaines. Elle ouvre aussi la voie à un modèle de mobilité panafricaine, qui pourrait devenir la norme dans un avenir proche, si d’autres nations suivent l’exemple kényan.
À l’heure où l’Afrique cherche à s’émanciper de dépendances extérieures et à construire des ponts internes durables, cette initiative résonne comme une invitation au voyage, au dialogue et à la solidarité entre peuples africains.