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Skytrax classe l’aéroport d’Alger parmi les plateformes 3 étoiles

Le Terminal 4 d’Alger, symbole du renouveau de l’aéroport Houari Boumediene.

L’aéroport international Houari Boumediene d’Alger vient d’obtenir la certification 3 étoiles décernée par Skytrax, l’organisme britannique de référence mondiale dans l’évaluation des infrastructures aéroportuaires. Cette reconnaissance salue une série de progrès récemment réalisés, tout en mettant en lumière les défis qui demeurent pour hisser l’aéroport algérien au rang des grands hubs régionaux.

Une notation qui reflète des avancées notables

Attribuée sur la base de critères précis – confort, infrastructures, propreté, fluidité du parcours passager et qualité des services – la certification Skytrax témoigne des efforts entrepris par l’aéroport d’Alger pour améliorer son fonctionnement. L’ouverture du Terminal 4, en particulier, a marqué un tournant. Avec des espaces plus vastes, une meilleure organisation des flux et des équipements modernisés, ce terminal a permis de rehausser l’expérience de voyage pour des millions de passagers annuels.

Pour autant, Skytrax nuance son appréciation. L’évaluation met en avant certaines limites structurelles : un choix restreint en matière de restauration et de commerces, ainsi que des insuffisances dans la qualité du service à la clientèle. Le rapport pointe également un déficit de professionnalisme et d’accompagnement de la part du personnel, jugé inégal entre les différents terminaux.

Entre reconnaissance et défis persistants

L’obtention de cette troisième étoile ne constitue ni un échec ni un aboutissement, mais plutôt un point d’étape. La certification place l’aéroport d’Alger dans la catégorie des plateformes offrant un service « correct ou moyen », signe d’une base solide qu’il reste à renforcer. Pour comparaison, plusieurs grands aéroports africains se situent au même niveau : Le Caire, Casablanca, Marrakech ou encore Nairobi. D’autres, en revanche, affichent de meilleures performances, à l’image de Durban, du Cap ou de l’île Maurice, gratifiés de 4 étoiles.

L’aéroport de Tunis-Carthage occupe quant à lui le bas du classement régional avec deux étoiles, soulignant les écarts importants dans la qualité des infrastructures et services proposés sur le continent africain.

Une stratégie de modernisation axée sur l’intelligence artificielle

Conscient des attentes grandissantes des voyageurs et des standards internationaux, Mokhtar Saïd Mediouni, PDG de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires d’Alger (SGSIA), a dévoilé un plan ambitieux de transformation. Dès décembre 2025, plusieurs innovations technologiques seront déployées, notamment basées sur l’utilisation de l’intelligence artificielle.

Au programme : la mise en service de systèmes de reconnaissance faciale pour accélérer les contrôles d’identité, l’introduction de scanners corporels de nouvelle génération, ainsi que des portiques intelligents destinés à fluidifier l’accès aux zones d’embarquement. Outre la sécurité, ces solutions numériques viseront à repenser la gestion des flux de passagers, depuis les parkings jusqu’aux salles d’attente, dans une logique de performance et de confort.

L’ambition de devenir un hub continental

L’objectif affiché par la direction de l’aéroport est clair : aligner l’infrastructure d’Alger sur les grands standards internationaux et faire du Houari Boumediene un hub stratégique en Afrique du Nord. Situé à un carrefour géographique reliant l’Europe, l’Afrique, l’Asie et l’Amérique, l’aéroport aspire à devenir une plateforme incontournable de transit régional et intercontinental.

Mais pour y parvenir, une amélioration sensible des services, notamment en matière d’accueil et de restauration, ainsi qu’une montée en compétence du personnel seront indispensables. La 3e étoile de Skytrax représente ainsi une reconnaissance encourageante, mais aussi un rappel à l’exigence que nécessite une réelle compétitivité sur la scène mondiale.

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