Le séchage des figues : une tradition millénaire dans les régions kabyles d’Algérie
Au cœur des montagnes kabyles d'Algérie, une tradition séculaire émerge avec l'automne : le séchage des figues.
Le séchage des figues accompagne l’arrivée de l’automne dans les régions kabyles d’Algérie, perpétuant ainsi une tradition qui rayonne du patrimoine et de la culture singulière de ces habitants. Ce procédé ancestral trouve sa place prépondérante, en particulier au cœur des zones rurales, où les figues sont méticuleusement séchées selon des méthodes traditionnelles, en vue de leur conservation et de leur dégustation durant la saison hivernale.
Le fruit du figuier occupe une place spéciale dans la culture algérienne, étant mentionné dans les textes religieux, ce qui témoigne de son importance significative. Les figues mûrissent en automne, et leur utilisation se divise entre une consommation immédiate ou un séchage pour en tirer parti pendant la saison hivernale, sous forme de pâte, pour bénéficier de leurs propriétés nutritives.
Comment les Femmes Kabyles Préservent les Figues Traditionnellement
La région kabyle en Algérie préserve fièrement cette tradition, qui demeure vivante dans les zones rurales. Les femmes de ces régions s’adonnent au séchage des figues de manière traditionnelle, en préservant leur qualité et leur saveur.
Les figues mûres, également connues sous le nom de « smara » ou « oula, » sont placées dans des récipients en argile fabriqués à la main, les préservant ainsi de la détérioration, prêtes à être consommées pendant les mois d’hiver. Avant cela, elles sont soigneusement séchées sur un tapis en fibres de palmier, créé manuellement à partir de l’écorce de l’arganier, un matériau résistant à la dégradation. Elles sont ensuite stockées dans des jarres en argile, mélangées à de l’huile d’olive.
Les formes et les utilisations des figues séchées varient, qu’elles soient sous forme fermée ou en pâte, elles sont utilisées en hiver pour apaiser la faim et servent également de remède pour les troubles gastro-intestinaux, la malnutrition et la perte d’appétit.
Malgré l’importance de cette tradition ancienne, elle demeure présente dans peu de familles rurales. Ce legs nécessite un soutien et un renforcement de la part des autorités compétentes. Les établissements spécialisés dans la production de figues séchées pourraient jouer un rôle essentiel pour préserver ce patrimoine populaire. Il est crucial de préserver cette partie précieuse de notre culture et de fournir aux familles rurales le soutien nécessaire pour conserver cet aspect délicieux et bénéfique de notre patrimoine.