Classement 2024 : l’Algérie et ses 72 milliards de dollars de réserves de change

Les réserves de change jouent un rôle crucial dans la stabilité financière d’un pays, garantissant la liquidité, le soutien à la monnaie locale et le financement des projets nationaux. Dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), où les économies dépendent souvent des exportations d’énergie, le classement des nations en termes de réserves de change reflète à la fois leur performance économique et leur gestion stratégique.

En 2024, l’Algérie se classe quatrième parmi les pays arabes pour ses réserves de change, atteignant 72 milliards de dollars, selon les déclarations récentes du ministre des Finances, Laaziz Faid. Une progression notable de 4,4 % par rapport aux 69 milliards de dollars de 2023. Cette augmentation marque une reprise économique soutenue, portée par un excédent commercial estimé à 2,8 milliards de dollars en fin d’année.

Contexte régional : les leaders incontestés

En tête du classement, l’Arabie saoudite domine avec 499 milliards de dollars, suivie des Émirats arabes unis (210 milliards) et de l’Irak (106,7 milliards). Ces nations bénéficient de ressources pétrolières massives et d’une diversification progressive de leurs économies.

L’Algérie, bien que dépendante des hydrocarbures, affiche des résultats encourageants grâce à une gestion rigoureuse de ses exportations et à des réformes économiques. Son produit intérieur brut (PIB) a atteint 267 milliards de dollars en 2023, témoignant d’une économie en expansion malgré les défis mondiaux.

Défis et perspectives pour l’Algérie

Malgré ces progrès, l’Algérie fait face à des défis structurels, notamment la diversification de son économie et la réduction de sa dépendance au secteur énergétique. Comparée à des nations comme le Qatar (69 milliards de dollars) ou l’Égypte (47,1 milliards), l’Algérie doit également optimiser ses investissements étrangers et ses partenariats économiques pour maintenir une croissance durable.

L’augmentation des réserves de change algériennes est cependant un signe encourageant. Elle reflète non seulement une balance commerciale excédentaire, mais aussi une politique financière plus prudente. Dans une région marquée par des instabilités économiques et géopolitiques, cette stabilité offre un levier stratégique pour renforcer le positionnement de l’Algérie dans le MENA.