Aït Bouhini : le village qui a conquis le titre du plus propre en 2025
L’union fait la propreté : les habitants d’Aït Bouhini transforment leur village en modèle environnemental.
Nichée au cœur du massif verdoyant de Yakouren, à l’est de Tizi-Ouzou, la localité d’Aït Bouhini vient d’entrer dans l’histoire en remportant le titre du village le plus propre de la wilaya pour l’année 2025. Une distinction méritée, fruit de la mobilisation collective de ses habitants, décidés à faire de leur environnement un modèle de propreté et de respect de la nature.
Une première participation couronnée de succès
C’est jeudi 16 octobre, lors d’une cérémonie haute en couleurs à la Maison de la Culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, que les résultats de la 12ᵉ édition du Concours Rabah Aissat du Village le plus propre ont été annoncés.
Parmi les 50 villages en lice, Aït Bouhini, l’un des 24 villages de la commune de Yakouren (daïra d’Azazga), s’est distingué par son organisation, sa rigueur environnementale et la beauté de ses espaces publics.
Pour une première participation, le résultat est impressionnant : le village décroche le premier prix, assorti d’une récompense de 6 millions de dinars algériens. Un exploit collectif qui illustre parfaitement la devise des habitants : “Propreté, solidarité et respect de la nature.”
L’écologie au cœur du quotidien
À Aït Bouhini, la propreté n’est pas un slogan, mais une véritable culture communautaire. Sous l’impulsion du comité de village, les habitants ont mis en place un système de tri sélectif exemplaire. Le plastique, le verre et le papier sont collectés séparément et stockés dans un centre de tri aménagé localement, avant d’être revendus à des professionnels du recyclage.
« Le ramassage des déchets s’effectue deux fois par semaine. Tout le monde y participe, y compris les jeunes et les femmes », témoigne une habitante dans un reportage diffusé par la télévision nationale.
Grâce à ce système, le village a réduit considérablement la pollution domestique, tout en générant des revenus modestes réinvestis dans des projets communautaires. Cette démarche démontre qu’une écologie participative est non seulement possible, mais aussi rentable à l’échelle locale.
Quand la propreté rime avec beauté
Au-delà de la gestion des déchets, les habitants ont aussi misé sur l’embellissement du cadre de vie.
Les ruelles ont été repeintes, les murs décorés de fresques colorées, et les espaces verts soigneusement entretenus. Des fleurs ornent les places publiques, et les bancs installés par les jeunes du village offrent un espace de détente à l’ombre des figuiers.
« Notre objectif est de créer un environnement sain et agréable pour nos enfants », explique un villageois, fier du travail accompli.
Cette attention portée à l’esthétique transforme chaque coin d’Aït Bouhini en un tableau vivant, où l’harmonie entre l’humain et la nature s’exprime avec simplicité et authenticité.
Yakouren, un écrin de verdure engagé pour l’environnement
La région de Yakouren est déjà célèbre pour son massif forestier majestueux, son air pur et son attrait touristique. Avec cette distinction, Aït Bouhini renforce encore l’image écologique de la région.
Les visiteurs qui empruntent la route sinueuse d’Azazga découvrent désormais un village modèle, où la propreté et la conscience écologique font partie du mode de vie.
Les autorités locales saluent cette réussite collective, considérant Aït Bouhini comme un exemple à suivre pour les autres villages de la wilaya. Le concours Rabah Aissat, organisé chaque année par l’APW de Tizi-Ouzou, prend ainsi toute sa dimension : encourager la citoyenneté active, l’écologie et la solidarité villageoise.
Une leçon d’unité et d’espoir
L’histoire d’Aït Bouhini dépasse la simple compétition. Elle rappelle qu’avec de la volonté et de la coopération, une communauté peut transformer son environnement et inspirer toute une région. Les habitants, unis par une même fierté, prouvent que la propreté est avant tout une affaire de conscience collective.
Dans une Algérie en pleine transition écologique, ce petit village de Yakouren devient un symbole d’espoir, démontrant que le développement durable commence par des gestes simples, portés par la passion et la solidarité des citoyens.
