Le mégaprojet ferroviaire Alger-Tamanrasset prend forme : Où en sont les travaux ?

Le ministre des Travaux Publics et des Infrastructures de Base, Lakhdar Rekhroukh, a présidé ce lundi le lancement officiel des travaux du tronçon ferroviaire double voie reliant Ksar El Boukhari à Boughezoul sur une distance de 42 km. Cette étape s’inscrit dans le cadre du mégaprojet du rail Alger-Tamanrasset, un axe structurant pour le développement économique et la connectivité nationale.

Alger-Tamanrasset : Un projet prioritaire sous haute surveillance

Lors d’une présentation détaillée du projet, le ministre a insisté sur le respect des délais d’exécution, malgré l’ampleur des travaux. « Ce chantier est d’une importance capitale et bénéficie du soutien direct du Président de la République. Nous veillons à ce que les échéances soient tenues avec rigueur », a-t-il déclaré.

Ce nouveau tronçon s’ajoute à la portion déjà réalisée entre Boughezoul et Laghouat (250 km), consolidant ainsi le réseau ferroviaire national. À terme, la ligne Alger-Tamanrasset s’étendra sur 2 406 km, traversant pas moins de huit wilayas : Blida, Médéa, Djelfa, Laghouat, Ghardaïa, El Ménéa, In Salah et Tamanrasset, avant d’atteindre In Guezzam, à la frontière algéro-nigérienne.

Des études finalisées pour d’autres tronçons clés

L’Agence Nationale d’Études et de Suivi des Investissements Ferroviaires (ANESRIF) a récemment achevé les études techniques pour plusieurs segments du projet, dont :

• Chiffa-Boughezoul (153 km)
• Laghouat-Ghardaïa (265 km)
• Ghardaïa-El Ménéa (230 km)
• El Ménéa-In Salah (400 km)

Ces avancées marquent une étape cruciale vers la concrétisation totale de cette infrastructure, qui devrait désenclaver les régions du Sud, stimuler les échanges commerciaux et renforcer les liaisons interrégionales.

Un levier économique pour le Sud algérien

Au-delà de son aspect transport, ce projet s’inscrit dans une vision stratégique de développement intégré. Il facilitera :

• Le transport des marchandises (hydrocarbures, minerais, produits agricoles)
• La mobilité des voyageurs entre le Nord et le Sud
• L’intégration économique des zones reculées

Avec un investissement massif et un calendrier serré, l’Algérie confirme son engagement en faveur des infrastructures durables, un pilier essentiel de sa politique de diversification économique.