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L’Algérie se tourne vers le Sud pour garantir son approvisionnement en céréales

L'Algérie concentre ses efforts sur la production de blé dur dans le sud du pays pour garantir son approvisionnement en céréales.

L’Algérie a présenté un ambitieux schéma stratégique pour le développement de la production des céréales lors d’une réunion à l’École nationale supérieure d’agronomie d’El Harrach. Cette initiative, une première en Algérie, réunit des chercheurs, des experts et des responsables de différents secteurs, dont l’agriculture, l’enseignement supérieur, l’industrie, l’énergie, l’hydraulique et les transports.

L’objectif principal de ce schéma est de garantir l’autosuffisance en matière de céréales, en mettant l’accent sur la production de blé dur, en particulier dans le sud du pays, pour générer un excédent destiné à l’exportation.

Lors de la présentation officielle, plusieurs ministres étaient présents, dont le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, et le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun.

Le schéma prévoit une série de mesures pour atteindre ces objectifs ambitieux, notamment une augmentation significative des prix d’achat des céréales aux agriculteurs, un soutien financier accru pour les engrais et la réalisation de milliers de forages. De plus, il met l’accent sur l’utilisation de moyens modernes tels que les drones et les images satellites, ainsi que sur le développement des cultures stratégiques.

Le changement climatique et ses effets sur l’Algérie, notamment la réduction de la pluviométrie ces dernières années, ont été abordés. Il a été souligné que les régions céréalières algériennes disposent de seulement 65 jours de pluie en moyenne, par opposition aux 265 jours observés dans les plus grands pays producteurs de céréales.

Le ministre Henni a également insisté sur la production de céréales dans le sud algérien, en mettant en avant l’importance des superficies disponibles, des ressources en eau souterraine, et l’implication d’entreprises publiques dans la culture des céréales.

Les propositions du schéma ne se limitent pas à l’irrigation et à l’agriculture saharienne. Elles visent également à améliorer la production de céréales dans des conditions pluviales, couvrant une grande partie des terres agricoles du nord de l’Algérie. La nécessité d’une cartographie des terres agricoles et le recours aux rotations de cultures ont été soulignés.

Améliorer la qualité de la production des céréales en Algérie

En 2016, l’Algérie ne comptait que 17 chercheurs pour 100 000 personnes impliquées dans l’agriculture, ce qui a conduit à un appel à accroître les investissements dans la recherche agronomique. La qualité de la production céréalière a également été mise en avant, avec un encouragement aux bonnes pratiques.

La réunion s’est conclue par un débat, au cours duquel le ministre Henni a évoqué les indemnisations prévues pour les agriculteurs en cas de sécheresse. Il a également encouragé l’utilisation de l’assurance agricole pour protéger les productions.

Cette initiative reflète la volonté des autorités algériennes de réduire la dépendance du pays à l’égard des importations de céréales, une dépendance croissante qui a conduit à une diversification des partenaires commerciaux, comme en témoigne la récente percée du blé russe en Algérie.

Céréales au Sahara : L’Expérience Inspirante d’Halima Khaled

Halima Khaled, une femme sahraouie déterminée, a réussi à cultiver du quinoa dans la région aride de l’Oued Righ en Algérie. Cette histoire exceptionnelle de résilience face à la nature impitoyable du désert a été récemment mise en lumière par JOW+, une plateforme numérique algérienne axée sur la jeunesse. L’exploit d’Halima Khaled, qui incarne la force et la persévérance des femmes sahraouies, offre des perspectives encourageantes pour l’exploration d’autres céréales dans le désert algérien.

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