L’Algérie dévoile le plus long pont ferroviaire d’Afrique : un chantier hors normes
Vue impressionnante du pont d’Oued Daoura, désormais le plus long pont ferroviaire d’Afrique.
L’Algérie vient de franchir une nouvelle étape majeure dans le développement de ses infrastructures ferroviaires. Ce mardi 18 novembre, l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) a annoncé l’achèvement de la construction du pont d’Oued Daoura, un ouvrage colossal désormais considéré comme le plus long pont ferroviaire d’Afrique.
Situé sur le tracé stratégique Béchar–Tindouf–Gara Djebilet, le pont constitue l’un des éléments les plus complexes et les plus déterminants du vaste projet de la ligne minière ouest, destinée à relier les gisements de fer du Sud aux infrastructures industrielles et portuaires du Nord.
Une prouesse technique de plus de quatre kilomètres
Long de 4 111 mètres, le pont d’Oued Daoura impressionne par ses dimensions et par les moyens mobilisés pour sa construction. Selon les précisions fournies par l’ANESRIF, son édification a nécessité 154 100 m³ de béton armé, révélant l’ampleur exceptionnelle de ce chantier. L’ouvrage repose sur 116 piles solidement ancrées dans le sol grâce à 1 432 pieux, tandis que sa structure supérieure est composée de 117 tabliers supportés par 1 170 poutres en béton précontraint.
La dernière poutre a été posée dans la matinée du 18 novembre 2025, marquant officiellement la finalisation du pont. Pour l’agence, cet exploit constitue une avancée décisive : « La réalisation de cet ouvrage représentait la phase la plus complexe du projet. Félicitations aux équipes mobilisées et à toute l’Algérie », souligne le communiqué.
Un projet structurant pour l’économie nationale
Le pont d’Oued Daoura s’inscrit dans un programme ferroviaire d’envergure, la ligne Béchar–Tindouf–Gara Djebilet, longue de 950 km. Cette infrastructure est au cœur de la stratégie nationale visant à exploiter et transporter les ressources en minerai de fer du gisement de Gara Djebilet, l’un des plus importants au monde.
La future ligne permettra :
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d’accroître la capacité de transport du minerai vers les zones industrielles,
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de réduire fortement les coûts logistiques,
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de faciliter le déplacement des passagers entre le Sud-Ouest et le Nord,
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de renforcer l’intégration économique des régions sahariennes.
Avec ce projet, l’Algérie confirme son ambition d’adapter son réseau ferroviaire aux besoins économiques de la prochaine décennie, tout en consolidant sa position en tant que hub industriel régional.
Un chantier qui ouvre la voie à une nouvelle ère ferroviaire
L’achèvement du pont d’Oued Daoura est bien plus qu’une étape technique : il symbolise la montée en puissance des grands chantiers nationaux et la capacité du pays à réaliser des infrastructures d’envergure mondiale. Pour de nombreux observateurs, la finalisation de cet ouvrage marque une bascule décisive dans la modernisation du transport ferroviaire algérien, notamment dans les zones reculées du Sahara.
Alors que les travaux se poursuivent sur les autres segments de la ligne minière, ingénieurs et responsables affirment que l’ensemble du projet avance conformément aux objectifs fixés. L’ouvrage d’Oued Daoura se dresse désormais comme un repère majeur, annonçant l’entrée de l’Algérie dans une nouvelle phase de développement ferroviaire à grande échelle.















