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L’Algérie accorde la nationalité algérienne à 50 étrangers de 17 pays

50 étrangers de 17 pays deviennent Algériens : une décision présidentielle inédite

Dans un geste empreint de souveraineté et d’ouverture, le président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, a récemment signé un décret présidentiel accordant la nationalité algérienne à 50 ressortissants étrangers issus de 17 nationalités différentes. Ce décret, publié dans le Journal officiel, marque une nouvelle étape dans la politique d’intégration et de reconnaissance des étrangers ayant tissé des liens durables avec l’Algérie.

Parmi les bénéficiaires figurent des ressortissants de divers horizons, notamment de Russie, de Tunisie, de Turquie, des États-Unis, de Suisse, de France, d’Indonésie, d’Équateur, d’Égypte, de Mauritanie, d’Ukraine, du Kazakhstan, du Yémen, du Liban, d’Irak, du Soudan et de Pologne. Cette diversité illustre la portée internationale de ce geste, mais aussi la capacité d’attraction de l’Algérie pour des individus venus de contextes culturels variés.

Une démarche encadrée par la loi

Cette opération de naturalisation s’inscrit dans le cadre juridique établi par les articles 9 bis et 10 du Code de la nationalité algérienne. L’article 9 bis concerne les étrangers mariés à un(e) citoyen(ne) algérien(ne), et précise que la demande de nationalité peut être introduite après trois années de mariage et au moins deux années de résidence continue en Algérie, sous réserve de bonnes mœurs et de ressources suffisantes.

Quant à l’article 10, il permet à toute personne ayant résidé en Algérie pendant au moins sept années consécutives, atteignant l’âge de la majorité et remplissant certaines conditions de bonne conduite et d’insertion, de solliciter la nationalité algérienne.

Ces deux dispositions témoignent d’un équilibre recherché entre l’ouverture à l’autre et la préservation des fondements de la société algérienne. Elles s’inscrivent également dans une tradition républicaine de reconnaissance du lien durable entre un individu et le pays dans lequel il a choisi de vivre.

nationalité algérienne
l’Algérie ouvre ses portes à 50 ressortissants étrangers

Un acte politique à portée symbolique

Au-delà de l’aspect administratif, ce décret revêt une dimension politique et symbolique importante. Il reflète la volonté de l’État algérien de reconnaître et d’intégrer les étrangers qui, au fil du temps, ont démontré leur attachement sincère au pays, à travers leur vie familiale, leur activité professionnelle ou leur engagement civique.

L’obtention de la nationalité algérienne ouvre à ces nouveaux citoyens l’accès à l’ensemble des droits civils et politiques garantis par la Constitution : droit de vote, droit de travailler dans la fonction publique, droit à la protection diplomatique, entre autres. En contrepartie, ils s’engagent à respecter les lois du pays, à contribuer à son développement et à défendre ses intérêts.

Ce geste de souveraineté s’inscrit également dans un contexte mondial où les questions d’identité, d’intégration et de migration sont souvent sources de tensions. En choisissant de naturaliser ces cinquante personnes, l’Algérie affirme son attachement à une vision inclusive de la nation, sans pour autant renoncer aux exigences de cohésion sociale et de respect des valeurs nationales.

Un signal fort en faveur de l’intégration

Cette décision peut également être interprétée comme un signal envoyé aux nombreuses communautés étrangères installées en Algérie, parfois depuis plusieurs générations. Elle montre que l’intégration n’est pas une chimère, mais un processus réel et accessible, tant que l’on respecte les règles et que l’on s’inscrit dans une démarche constructive vis-à-vis de la société d’accueil.

Dans un monde de plus en plus marqué par les replis identitaires, l’acte du président Tebboune apparaît comme un contre-exemple positif. Il affirme que l’identité nationale peut être partagée, enrichie, et transmise, pourvu qu’elle soit portée par une volonté sincère de vivre ensemble.

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