Hdwia Lnasari : La gardienne de l’artisanat du cuir à Tamanrasset (VIDÉO)
Hdwia partage son savoir-faire avec une nouvelle génération, assurant la pérennité de l'artisanat du cuir.
Au cœur du désert algérien, dans la région pittoresque de Tamanrasset, une femme se distingue par son talent exceptionnel et son engagement envers le patrimoine culturel. Hdwia Lnasari, présidente de l’association culturelle Tadoukilet, a transformé l’artisanat du cuir en une véritable mission de vie. Héritière d’un savoir-faire ancestral transmis par sa mère et ses ancêtres, elle a su élever cet artisanat à des sommets d’excellence reconnus jusqu’au plus haut niveau de l’État. Cet article vous invite à découvrir l’histoire inspirante de Hdwia Lnasari et son impact sur la préservation de l’artisanat traditionnel du cuir en Algérie.
Une enfance marquée par l’artisanat du cuir
L’histoire de Hdwia commence dans les ruelles poussiéreuses de Tamanrasset. N’ayant pas eu la chance de fréquenter l’école, elle a rapidement dû contribuer aux besoins de sa famille en participant aux tâches ménagères et aux travaux manuels. Dès son plus jeune âge, elle s’est initiée à l’art du cuir, en collectant des peaux d’animaux usées pour en faire des camps miniatures et des poupées artisanales avec d’autres petites filles du village.
De l’Artisanat Ludique à l’Artisanat d’Excellence
Ce qui commença comme un jeu d’enfant devint rapidement une passion profonde. Hdwia, fascinée par la texture et les possibilités qu’offrait le cuir, se consacra à perfectionner ses techniques. Avec le temps, elle développa un style unique, alliant tradition et innovation. Ses créations, d’une finesse et d’une beauté remarquables, attirèrent l’attention des habitants de Tamanrasset puis, peu à peu, celle de tout le pays.
Le parcours de Hdwia atteint un sommet mémorable lorsque le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, la décora pour son rôle déterminant dans la préservation et la promotion de l’artisanat du cuir. Cette reconnaissance nationale fut une immense source de fierté pour elle et son village. Elle y vit non seulement une validation de ses efforts mais aussi un encouragement à continuer de transmettre son savoir.
Pour Hdwia, l’artisanat du cuir ne se résume pas à une activité économique ou artisanale. Il s’agit d’un héritage culturel précieux qui doit être protégé et valorisé. À l’ère du numérique, où les produits technologiques dominent, elle reste convaincue que les objets artisanaux ont une valeur intemporelle. Ils racontent l’histoire et l’identité de leur peuple, et leur préservation est cruciale pour les générations futures.
Transmettre le Savoir de l’artisanat du cuir
Hdwia ne garde pas son savoir-faire pour elle seule. En tant que présidente de l’association Tadoukilet, elle enseigne à de jeunes filles les techniques de l’artisanat du cuir. Son objectif est double : assurer la pérennité de cet art et offrir à ces jeunes femmes une opportunité de s’émanciper économiquement et socialement. Grâce à ses efforts, de nombreuses jeunes artisans émergent, perpétuant une tradition qui semblait vouée à disparaître.
L’histoire de Hdwia Lnasari est une ode à la résilience et à la passion. Son parcours montre comment une tradition ancestrale peut survivre et prospérer grâce à la détermination et à l’amour de ceux qui la portent. À travers son engagement, Hdwia nous rappelle l’importance de préserver notre patrimoine culturel et de le transmettre aux générations futures. Son travail est un exemple éclatant de la manière dont l’artisanat peut devenir un vecteur de développement et d’épanouissement personnel.
