FIBDA 2024 : Cinq jours de célébration du 9e Art en Algérie

Le Festival international de la bande dessinée d’Alger (Fibda 2024) revient cette année pour sa 16e édition, du 1er au 5 octobre, à l’Esplanade Riadh El Feth (Oref). Cet événement phare de la scène culturelle algérienne, organisé sous le thème «Histoires algériennes», réunira des bédéistes et artistes de 14 pays, en plus de la participation locale. Une diversité culturelle exceptionnelle qui promet de faire de cette édition un carrefour incontournable du 9e Art.

FIBDA 2024 : Un hommage à la bande dessinée algérienne et internationale

Cette année, le Fibda mettra en lumière de nouveaux auteurs algériens de bande dessinée qui présenteront leurs œuvres en trois langues : Arabe, Tamazight et Français. En parallèle, des scénaristes, bédéistes, académiciens, et professionnels du Cosplay, venus des quatre coins du monde, comme la Palestine, le Liban, la Tunisie, la Syrie, l’Italie, les États-Unis, le Japon et la République Démocratique du Congo, animeront des conférences et des ateliers pour enrichir cette édition.

Le festival ne se limite pas à la simple exposition d’œuvres ; il favorise également des échanges autour de la bande dessinée en tant que vecteur d’expression et de transmission culturelle. L’un des moments forts de cette édition sera sans doute la présentation de l’ouvrage «Le long chemin jusqu’aux accords d’Evian, souvenirs de Suisse (1960-1962)» co-écrit par l’historien suisse Marc Perrenoud et l’Algérienne Bouchra Mokhtari. De plus, l’artiste et enseignante japonaise Aoyogi Etsuko exposera ses travaux, elle qui a dédié plusieurs de ses bandes dessinées à l’Algérie.

Un espace d’échange et de réflexion autour du 9e Art

Au cœur du festival, une série de conférences abordera diverses thématiques touchant à la bande dessinée. Des sujets variés comme «L’édition en Tunisie», «Les héros de la BD algérienne», ou encore «De la BD au journalisme» seront discutés par des experts, donnant aux participants l’occasion d’approfondir leur réflexion sur le 9e Art. Ces échanges permettront également de créer des ponts entre la littérature, la bande dessinée et d’autres disciplines artistiques, avec un focus particulier sur l’auto-édition comme moteur de promotion des bédéistes africains.

Le manga et la bande dessinée seront également au centre des discussions, notamment avec des thématiques sur le lien culturel entre le Japon et l’Algérie, ou encore sur la pédagogie de la langue arabe à travers la bande dessinée.

Ateliers créatifs et animations : une immersion complète

Le Fibda ne serait pas complet sans ses nombreux ateliers destinés aux amateurs et professionnels. Cette 16e édition proposera une douzaine de «Masters Class» pour tous les âges et niveaux, avec des thématiques aussi variées que «L’atelier Naâr» pour les enfants et adolescents, «Atelier BD» en collaboration avec la Tunisie, ou encore des ateliers de modélisation 3D de figurines inspirées des héros de BD. Les fans du célèbre personnage «Dylan Dog» pourront également participer à un atelier dédié.

En plus des ateliers créatifs, l’événement inclut des séances de formation spécifiquement conçues pour les étudiants de l’École supérieure des Beaux-Arts d’Alger. Ces derniers auront l’occasion d’approfondir leurs compétences en travaillant sur des sujets comme «La narration graphique au-delà de la BD» et «Réaliser une couverture Comics». Ces ateliers seront encadrés par des bédéistes universitaires, offrant ainsi aux étudiants un accès privilégié à des experts du milieu.

Le Cosplay, une célébration de la créativité

Le Cosplay occupe une place centrale au Fibda, avec un concours qui se déroulera tout au long du festival. Les jeunes artistes algériens rivaliseront d’ingéniosité pour créer des costumes originaux, inspirés des personnages de la bande dessinée, du manga et de la pop culture internationale. Le public, attendu en grand nombre, pourra assister à des défilés colorés sur l’esplanade de l’Oref, au plus grand plaisir des amateurs de Cosplay.

En marge de ce concours, le festival rendra hommage aux figures emblématiques de la bande dessinée algérienne, telles que Mohamed Mazari, alias «Maz», et Mohamed Aram. Le festival honorera également l’artiste japonaise Aoyogi Etsuko pour ses contributions à la BD algérienne.

FIBDA 2024 : Un festival au service de l’échange culturel

Le Fibda incarne un véritable espace de rencontres et d’échanges entre les cultures. Avec la participation de nombreux pays et la présence de figures de renom dans le monde de la bande dessinée, ce festival continue de consolider sa place comme l’un des événements les plus importants dans le domaine du 9e Art en Afrique et dans le monde arabe. Le public est invité à découvrir la richesse des expositions, à assister aux projections de films d’animation japonais tels que «Children of the Sea» et «The House of the Lost on the Cape», et à s’immerger dans l’univers fascinant du 9e Art.

Le Fibda 2024 promet ainsi d’être une véritable célébration de la créativité et de la diversité culturelle, confirmant une fois de plus que la bande dessinée est un moyen puissant d’expression artistique et d’échange interculturel.