Diphtérie et paludisme : L’Algérie active un plan d’urgence sanitaire dans le sud

Le ministère de la Santé a publié un communiqué ce vendredi, alertant sur l’apparition de cas de diphtérie et de paludisme importés dans plusieurs wilayas du sud du pays. Face à cette situation sanitaire préoccupante, le ministère a assuré que toutes les mesures nécessaires étaient en place pour gérer ces cas conformément aux protocoles médicaux en vigueur, tout en rassurant la population sur le suivi rigoureux de l’évolution épidémiologique.

Cas Diphtérie importés : un défi pour la santé publique algérienne

Dans son communiqué, le ministère de la Santé a précisé que les cas de paludisme détectés dans le sud ne sont pas des infections locales, mais des cas importés depuis des pays touchés par cette maladie. Il est important de rappeler que l’Algérie a obtenu en 2019 le certificat de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) attestant l’élimination du paludisme dans le pays. Cette reconnaissance souligne les efforts continus de l’Algérie pour éradiquer le paludisme à l’intérieur de ses frontières, et les cas actuels ne remettent pas en question cet accomplissement.

Le plan d’action rapide en réponse à la situation sanitaire

Sous la directive du Président de la République, une mobilisation immédiate a été ordonnée pour contenir la situation. Dès ce vendredi 27 septembre, une commission médicale composée de 14 experts a été envoyée dans les wilayas les plus touchées : Tamanrasset, In Guezzam, et Bordj Badji Mokhtar. Une mission essentielle pour apporter un soutien médical et logistique de première ligne. Une cargaison d’une grande quantité de médicaments, de sérums antitoxines contre la diphtérie et de matériel de protection a également été acheminée par avion dans ces régions isolées et vulnérables.

L’envoi d’experts pour évaluer et renforcer la prise en charge

Avant même l’envoi de cette équipe médicale, le ministère avait déjà déployé une délégation d’experts le jeudi précédent vers les wilayas de Tamanrasset et In Guezzam pour évaluer l’état de la situation sanitaire. Leur mission consistait à renforcer les capacités locales à faire face à ces infections, notamment par l’approvisionnement en sérums antitoxines contre la diphtérie, une maladie rare mais grave qui peut se propager rapidement si elle n’est pas maîtrisée.

Une deuxième mission est déjà planifiée pour le dimanche prochain en direction de Bordj Badji Mokhtar, où un autre lot de médicaments et de sérums sera acheminé. Cette réponse en plusieurs étapes démontre l’engagement constant des autorités algériennes à maintenir un contrôle strict sur la situation.

La coordination entre les autorités locales et nationales

Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, joue un rôle crucial dans le pilotage de cette opération d’urgence. Il supervise personnellement le suivi des actions sur le terrain en collaboration avec les walis (gouverneurs) des wilayas concernées, les établissements de santé locaux et l’administration centrale du ministère. Cette coordination entre les différents niveaux de l’administration publique est essentielle pour assurer une réponse rapide et efficace face aux crises sanitaires, notamment dans des régions éloignées où l’accès aux soins de santé est souvent limité.

Un appel à la vigilance et à la solidarité

Face à cette situation, le ministère de la Santé appelle les citoyens, en particulier dans les régions du sud, à rester vigilants et à respecter les consignes de prévention. Il est aussi important de souligner que la coopération des citoyens, des autorités locales et des professionnels de la santé est primordiale pour contenir la propagation de ces maladies importées.

Les cas de diphtérie et de paludisme détectés ne doivent pas semer la panique, car ils sont sous contrôle. Toutefois, les autorités insistent sur la nécessité de poursuivre les efforts pour renforcer les mesures de prévention, notamment en matière de vaccination et de contrôle aux frontières.

L’Algérie, en dépit des défis posés par ces cas importés, reste bien armée pour faire face à la situation grâce à l’efficacité de son système de santé publique, reconnu à l’échelle internationale. Ce nouvel épisode rappelle l’importance d’une vigilance constante dans la lutte contre les maladies transmissibles et la nécessité de maintenir des capacités de réponse rapide en cas de crise sanitaire.