
Cartes SIM en Algérie : ce qui changera à partir de 2025
Dès 2025, plus de cartes SIM anonymes en Algérie. Découvrez ce que cela change pour vous.
À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, plus aucune carte SIM en Algérie ne pourra être activée anonymement. C’est l’une des mesures phares annoncées par le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, dans le cadre d’une vaste réforme visant à renforcer la sécurité numérique et à mettre fin à l’utilisation non identifiée des lignes téléphoniques en Algérie.
Alors que des milliers de cartes SIM circulent toujours sans identification précise ou restent actives sous des noms fictifs ou périmés, les autorités ont décidé de réagir fermement pour assurer une meilleure traçabilité des utilisateurs et renforcer la cybersécurité nationale.
La fin des activations anonymes : place au numérique
Dès 2025, l’ensemble des opérations liées à l’activation d’une carte SIM en Algérie devront obligatoirement passer par des plateformes numériques sécurisées. L’objectif est double : identifier le client final et tracer l’origine de l’activation, notamment dans les points de vente indirects. Cette digitalisation s’inscrit dans une logique de transparence, mais aussi de responsabilisation des intermédiaires.
Pour les autorités, ce tournant technologique est aussi un moyen de lutter plus efficacement contre la fraude, l’usurpation d’identité ou encore les utilisations illicites des lignes téléphoniques. La mesure devrait également limiter les abus liés à la revente de cartes SIM préactivées.
Des cartes inactives bientôt recyclées
Autre mesure en préparation : la récupération et la réattribution des numéros inactifs. En collaboration avec les opérateurs, une étude est en cours pour déterminer les délais idéaux de désactivation et de réattribution des lignes non utilisées. Mais la priorité reste la protection des données sensibles qui peuvent y être associées : comptes bancaires, réseaux sociaux, services en ligne…
Dans ce cadre, un préavis de 15 jours par SMS devra être envoyé à l’abonné avant toute désactivation, conformément à la décision réglementaire n°05 du 13 février 2020, qui fixe la durée globale d’inactivité à 120 jours.
Sensibiliser pour mieux protéger les usagers
Au-delà des aspects techniques, les autorités veulent impliquer activement les citoyens. Une campagne de sensibilisation à grande échelle sera lancée en coordination avec les trois opérateurs téléphoniques actifs en Algérie. Le but : prévenir les pertes de comptes importants (réseaux sociaux, e-banking, paiements en ligne…) en incitant les utilisateurs à mettre à jour leurs informations de contact ou à dissocier les services numériques des numéros en voie de désactivation.
Un tournant dans la gouvernance numérique
À travers ces réformes, l’État algérien entend poser les bases d’une gestion plus sécurisée et transparente du secteur des télécommunications. Il ne s’agit pas seulement de mettre fin aux zones grises dans l’usage des cartes SIM, mais aussi d’accompagner le pays dans sa transition numérique tout en garantissant les droits fondamentaux des utilisateurs.
Ces nouvelles règles marquent donc un tournant stratégique, où technologie, sécurité et responsabilité citoyenne devront désormais avancer de concert.