
Le guépard saharien renaît : un signe d’espoir dans le désert algérien
Une découverte rare qui redonne espoir aux défenseurs de la faune saharienne.
Au cœur de l’immensité silencieuse du Sahara algérien, une découverte inattendue vient raviver l’espoir des défenseurs de la biodiversité. Un jeune guépard saharien – l’un des félins les plus rares de la planète – a récemment été observé puis retrouvé sans vie par une équipe de documentaristes de la Société algérienne de documentation de la vie sauvage. Si la scène, à première vue, évoque la dure loi de la nature, elle symbolise aussi une nouvelle prometteuse : le guépard du désert se reproduit encore sur le territoire algérien.
Un félin mythique au bord de l’extinction
Le guépard saharien, aussi appelé fauve du désert ou Amayas par les passionnés, est une sous-espèce du guépard africain. Adapté aux conditions extrêmes du Sahara, il possède un pelage pâle, des taches plus discrètes et une silhouette plus fine que celle de ses cousins d’Afrique orientale.
Selon les estimations des chercheurs, il ne resterait aujourd’hui que moins de 200 individus dans le monde, dont la majorité vit en Algérie. Une fragilité critique qui en fait l’un des mammifères les plus menacés d’extinction sur Terre. Sa raréfaction s’explique par plusieurs facteurs : raréfaction des proies, braconnage, fragmentation de l’habitat et dérèglements climatiques.
Une découverte porteuse d’espoir
Les experts supposent que le petit est mort de causes naturelles — une tragédie fréquente dans la nature où les jeunes félins affrontent de nombreux périls : manque de proies, prédation ou affrontements entre guépards adultes. L’équipe a immédiatement alerté les autorités environnementales, qui ont sécurisé la zone et pris en charge la dépouille à des fins d’analyse scientifique.
Le photographe et explorateur Zakaria Ibrahimi raconte : « Nous étions partis dans une mission de repérage en plein été lorsque nous avons découvert la dépouille d’un jeune guépard. Malgré la tristesse du moment, c’était une preuve précieuse : la présence de jeunes signifie que l’espèce continue à se reproduire dans la région. »
Ces échantillons permettront d’étudier la santé génétique de l’espèce et de renforcer les efforts de conservation en cours. L’objectif à long terme est de cartographier les zones de présence des guépards sahariens en Algérie et d’assurer une meilleure protection de leurs habitats.
Une preuve vivante de la résilience de la nature
La découverte prouve que, malgré les conditions extrêmes et les menaces qui pèsent sur lui, le guépard du Sahara n’a pas totalement disparu. Des observations récentes, appuyées par des pièges photographiques et des témoignages locaux, confirment la présence d’adultes et de jeunes dans certaines zones reculées du Tassili et du Hoggar.
Pour les membres de la Société algérienne de documentation de la vie sauvage, cette trouvaille est bien plus qu’un simple fait scientifique : c’est un symbole d’espérance. Elle illustre le rôle crucial que jouent la préservation des écosystèmes et la sensibilisation à la richesse faunistique nationale.
Protéger un trésor du patrimoine naturel algérien
La société prévoit de renforcer la collaboration avec les autorités locales et les organisations internationales pour mettre en place un plan d’action visant à protéger ce trésor naturel. Ce projet comprend la création de zones protégées, la surveillance des déplacements des individus et le soutien à la recherche génétique.
Zakaria Ibrahimi conclut : « Chaque observation, chaque trace compte. C’est notre devoir de documenter et de préserver cette espèce avant qu’il ne soit trop tard. Le désert algérien est peut-être l’un des derniers refuges pour le guépard saharien, et c’est un patrimoine que nous devons défendre avec fierté. »