Presse et Médias

L’Algérie et l’AIIB unissent leurs forces pour moderniser les transports et l’énergie

L’Algérie et la Banque Asiatique d’Investissement tracent ensemble la voie du développement durable.

Dans un contexte de relance économique et de diversification du modèle national, l’Algérie s’engage dans un dialogue stratégique avec la Banque Asiatique d’Investissement dans les Infrastructures (AIIB). Cette rencontre de haut niveau, tenue à Alger, marque une étape importante dans la coopération économique entre l’Algérie et les institutions financières internationales, notamment dans les domaines du transport, de l’énergie et des infrastructures.

Une vision intégrée du développement des infrastructures nationales

Le ministre de l’Intérieur et des Transports, M. Lazhar Saïd Saïoud, a reçu le président de l’AIIB, M. Liqun Jin, à la tête d’une délégation de haut rang. L’entretien a permis d’explorer des opportunités concrètes de financement dans plusieurs segments stratégiques : le transport ferroviaire, les infrastructures portuaires, ainsi que le développement du transport aérien.

M. Saïoud a présenté la stratégie nationale de modernisation du secteur des transports, insistant sur l’importance des infrastructures dans le soutien à la dynamique économique et à l’investissement. Le ministre a également mis en avant la vision du gouvernement visant à connecter les grands pôles économiques algériens et à améliorer la logistique nationale, un levier essentiel pour la compétitivité industrielle et commerciale du pays.

De son côté, M. Liqun Jin a salué les réformes structurelles engagées par l’Algérie et a souligné le potentiel économique et stratégique du pays, en affirmant que « l’Algérie avance à pas sûrs vers une croissance durable et résiliente ». Le président de l’AIIB a réitéré l’engagement de sa banque à accompagner la transformation économique de l’Algérie à travers des financements ciblés et des partenariats durables.

AIIB : Des projets structurants pour l’énergie, les mines et les transports

Outre le ministère de l’Intérieur, la délégation de l’AIIB a également été reçue par le ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, ainsi que par le ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, Mourad Adjal.

Ces rencontres ont permis d’aborder des projets d’envergure nationale, notamment dans les secteurs de l’énergie, des mines, de la dessalination de l’eau de mer, et de l’industrie lourde.

M. Arkab a détaillé les grands chantiers en cours, tels que le projet du gisement de fer de Gara Djebilet, le projet intégré du phosphate, et les exploitations de zinc et de plomb, sans oublier les unités de dessalement qui visent à renforcer la sécurité hydrique du pays.

Le ministre a également insisté sur les réformes juridiques et réglementaires entreprises pour rendre le secteur plus attractif et transparent, offrant ainsi un climat propice aux investissements étrangers.

L’énergie verte au cœur du partenariat

Lors de son entretien avec M. Adjal, le président de l’AIIB a pris connaissance du programme national des énergies renouvelables, qui vise la production de 15 000 mégawatts d’ici 2035, dont 3 200 MW déjà en cours de réalisation dans 14 wilayas.

Le ministre a également évoqué les projets d’hydrogène vert, de production éolienne et de valorisation de l’énergie hydraulique, confirmant la volonté de l’Algérie de devenir un acteur majeur de la transition énergétique dans la région MENA.

Ces discussions ouvrent la voie à une coopération renforcée entre Alger et Pékin via le canal de l’AIIB, qui compte aujourd’hui 105 pays membres et dont le siège est à Pékin. L’objectif commun : promouvoir des projets durables, à faible empreinte carbone, tout en soutenant la croissance économique inclusive.

Une coopération qui s’inscrit dans une dynamique régionale et mondiale

L’AIIB, acteur financier clé en Asie et en Afrique, manifeste un intérêt grandissant pour la région MENA. Sa stratégie consiste à soutenir les pays engagés dans des politiques de modernisation et de développement durable.
Pour l’Algérie, cette collaboration représente une opportunité stratégique d’attirer des investissements à long terme, de renforcer ses infrastructures et de diversifier ses sources de financement hors du circuit traditionnel occidental.

Le président de l’AIIB a d’ailleurs souligné que l’Algérie fut parmi les premiers pays africains à rejoindre la banque en 2015, preuve de son ouverture à la coopération économique asiatique et à la finance verte.

Bouton retour en haut de la page