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Abdelhamid et les chacals de Béjaïa : une histoire d’amitié sauvage (Vidéo)

Abdelhamid nourrit quotidiennement des chacals, créant un lien unique avec la nature sauvage en Algérie.

Dans les montagnes sauvages de Béjaïa, en Algérie, un spectacle hors du commun attire l’attention. Abdelhamid, un habitant de la région, a su établir une relation unique avec des chacals, ces canidés sauvages connus pour leur méfiance envers l’homme. Ce lien fascinant, presque mystique, s’est forgé au fil du temps et témoigne d’une harmonie rare entre l’homme et la nature.

Une relation avec les chacals qui défie les idées reçues

Il n’est pas rare que des animaux domestiques se lient aux humains, mais qu’en est-il des créatures sauvages ? Abdelhamid, avec une patience et une affection remarquables, a réussi à gagner la confiance des chacals qui peuplent les collines avoisinantes. Chaque jour, il parcourt les sentiers rocailleux de la campagne pour leur offrir des restes de poulet, créant ainsi un rituel quotidien. « Je les aime beaucoup, je viens presque chaque jour, je leur ramène des restes de poulet. Je les appelle et ils viennent », explique-t-il, visiblement fier de ce lien singulier qu’il a tissé avec ces animaux.

La scène semble sortie d’un conte : au son des klaxons de sa voiture, les chacals émergent des buissons, attirés par cet appel familier. Ils s’approchent sans crainte pour recevoir leur part de nourriture, un comportement qui aurait semblé impensable à ceux qui connaissent la nature farouche de ces canidés.

Une fascination qui devient une passion

Abdelhamid est devenu un personnage central dans sa région, attirant même l’attention des médias locaux. Dans une vidéo diffusée par la chaîne El Bilad, on peut voir cet homme nourrir les chacals directement de ses mains, sans la moindre crainte. « Au début, j’avais peur, mais ensuite je me suis habitué à eux. Si tu racontes ça aux gens, ils ne vont pas te croire », confie-t-il avec un sourire.

Pour nourrir ces animaux, Abdelhamid fait le tour des marchands de poulet de la région, récupérant les restes pour ses amis à fourrure. Cette routine est devenue pour lui une véritable passion. « Si je ne viens pas les voir, je tombe malade », plaisante-t-il. Il est même allé jusqu’à observer leurs habitudes, comme le fait qu’ils enterrent leur nourriture lorsqu’ils sont rassasiés, une particularité qui montre à quel point il a appris à comprendre leur comportement.

Un lien exceptionnel qui fascine les visiteurs

Le comportement d’Abdelhamid et la réaction des chacals ont rapidement fait le tour de la région. Des familles entières viennent de loin, de Bouira, Béjaïa ou encore Tizi Ouzou, pour assister à ce spectacle fascinant. Ce lien rare entre un homme et des animaux sauvages suscite autant l’étonnement que l’admiration. « Ils sont six, mais les petits ne sont pas encore habitués », précise-t-il.

Sa famille elle-même est souvent invitée à l’accompagner pour observer ce rituel quotidien. L’enthousiasme d’Abdelhamid pour ces créatures est tel qu’il les connaît désormais mieux que quiconque. Sa relation avec eux dépasse la simple observation, elle est devenue une véritable communion avec la nature.

Un regard philosophique sur la nature

Au-delà de cette aventure unique, Abdelhamid porte un regard philosophique sur le monde animal. Il raconte, par exemple, la fidélité des chacals dans leurs relations de couple, soulignant qu’ils ne changent jamais de partenaire, même après la perte de celui-ci. « Contrairement aux humains, qui après la mort de leurs épouses pensent déjà à se remarier », dit-il en riant, soulignant l’ironie de la situation.

Cette observation, mêlant humour et sagesse, illustre la profondeur de la relation qu’Abdelhamid a établie avec les chacals. Il montre qu’il y a encore tant à apprendre de la nature, et que même les animaux les plus farouches ont des leçons à nous enseigner sur la loyauté, la survie et l’harmonie avec leur environnement.

Un message d’harmonie avec la faune

L’histoire d’Abdelhamid est bien plus qu’un simple récit sur un homme nourrissant des chacals. Elle incarne un message puissant sur la nécessité de respecter et de coexister avec la faune sauvage. En apprivoisant ces animaux, il montre que la nature, même dans ses formes les plus redoutées, peut offrir des moments de grâce et de compréhension, à condition de s’en approcher avec respect et humilité.

Le geste quotidien d’Abdelhamid n’est pas simplement une routine, c’est un rappel que l’homme et la nature peuvent vivre en symbiose, à condition que l’homme prenne le temps de l’écouter et de la comprendre.

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