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Yennayer 2975 : Tizi-Ouzou, carrefour des traditions amazighes d’Algérie

Le couscous aux sept légumes, un symbole incontournable des festivités de Yennayer.

La wilaya de Tizi-Ouzou a vibré, mardi, au rythme des célébrations de Yennayer, marquant le nouvel an amazigh 2975. Cet événement, premier jour du calendrier agraire, a réuni des représentants de plusieurs régions d’Algérie, transformant la capitale du Djurdjura en un véritable carrefour des traditions ancestrales.

Les festivités, organisées par diverses directions et associations, ont vu la participation de nombreuses wilayas, telles que Tlemcen, Boumerdès, Khenchela et Ghardaïa. Chacune d’elles a présenté ses spécificités culturelles liées à la célébration de Yennayer, offrant aux visiteurs une mosaïque riche et variée de rituels et de traditions millénaires.

Yennayer 2975 : Des rituels ancestraux mis en lumière

À la maison de la culture Mouloud Mammeri, les associations locales ont orchestré des démonstrations mettant en avant les pratiques rituelles de Yennayer. Parmi elles, le célèbre carnaval d’Ayrad des Béni Snouss (Tlemcen), des ateliers de coupe pour les enfants, et la préparation du couscous aux sept légumes, une spécialité emblématique de la Kabylie. Ces activités ont permis de transmettre aux nouvelles générations l’héritage culturel amazigh, tout en émerveillant les visiteurs.

Le marché de Yennayer : Une vitrine du terroir et de l’artisanat

Le marché de Yennayer, inauguré par le wali de Tizi-Ouzou, Aboubakr Essedik Bouceta, à l’ancienne gare routière, a rassemblé une quarantaine d’exposants. Artisans, producteurs et grossistes y ont présenté une palette colorée de produits du terroir et d’objets d’artisanat traditionnel, étroitement liés aux célébrations.

Parmi les articles proposés, on trouvait des ustensiles en poterie et en bois pour préparer et servir les plats traditionnels tels que le couscous, la chekhchoukha ou la trida, ainsi qu’une variété de fruits secs, légumes, herbes aromatiques, volailles fermières et tenues traditionnelles.

Un concours pour sublimer la cuisine traditionnelle

Au centre de loisirs scientifiques (CLS), une exposition dédiée à Yennayer s’accompagnait d’un concours culinaire visant à récompenser les meilleurs plats traditionnels. Le couscous, pilier de la gastronomie amazighe, et les gâteaux locaux étaient au cœur de la compétition, reflétant la richesse culinaire de la région.

Chant et débats pour enrichir les festivités

La 3e édition du concours de chant populaire féminin « Urar Lkhalath » a marqué le début des festivités. Une trentaine de troupes venues des quatre coins de la wilaya ont enchanté le public avec des performances authentiques. Parallèlement, des conférences-débats sur l’histoire et les significations de Yennayer ont enrichi les connaissances des participants, renforçant le lien entre tradition et modernité.

Une célébration à l’échelle régionale

Les festivités ne se sont pas limitées au chef-lieu de wilaya. Dans presque tous les villages, des programmes variés ont été préparés par des associations, des comités de village et des municipalités. Cette mobilisation collective témoigne de l’attachement des habitants à leurs racines et de leur volonté de transmettre cet héritage aux générations futures.

Tizi-Ouzou s’est ainsi affirmée, une fois de plus, comme le cœur battant des traditions amazighes, offrant aux visiteurs une expérience unique et authentique à l’occasion de Yennayer.

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