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Un drapeau, un sommet : Nessim Hachaichi plante les couleurs algériennes sur l’Everest

Le drapeau algérien flotte au sommet de l’Everest, porté par le courage de Nessim Hachaichi.

Parmi les cimes glacées de l’Himalaya, une réussite algérienne s’inscrit dans l’histoire de l’alpinisme. Nessim Hachaichi, alpiniste chevronné de 36 ans, vient de réussir l’ascension du mont Everest, point culminant de la planète à 8 848 mètres d’altitude. Un exploit de taille, marqué symboliquement par le geste fort de planter le drapeau national algérien au toit du monde.

Une aventure de tous les extrêmes

L’ascension de l’Everest, entreprise en avril 2025, s’est révélée être une épreuve aussi physique que mentale. Après avoir quitté Alger pour Katmandou, capitale du Népal, Hachaichi s’est engagé dans un périple de six semaines, affrontant températures glaciales, raréfaction de l’oxygène, avalanches, chutes de glace et conditions climatiques imprévisibles.

À cette altitude, chaque pas devient une lutte. La pression atmosphérique n’est qu’un tiers de celle au niveau de la mer, rendant la respiration extrêmement difficile. Les dangers sont multiples : œdèmes pulmonaires, engelures sévères, embolies… Pourtant, animé par une détermination hors du commun, Nessim Hachaichi a poursuivi son ascension, franchissant étape après étape, jusqu’au sommet.

C’est sur ses réseaux sociaux que l’alpiniste a partagé sa victoire : « El hamdollah, après un mois et demi d’une dure aventure, j’ai pu planter le drapeau algérien sur le plus haut sommet du monde, l’Everest à 8 848 mètres », a-t-il écrit, ému et fier.

Un parcours marqué par la persévérance

La conquête de l’Everest n’est pas un coup d’essai pour Nessim Hachaichi. En mai 2024, il avait déjà gravé son nom dans l’histoire de l’alpinisme en atteignant le sommet du Lhotse, le quatrième plus haut sommet du monde (8 516 mètres). Ce sommet, voisin immédiat de l’Everest et souvent surnommé sa « sœur siamoise », représente une étape technique et symbolique dans l’itinéraire des plus grands alpinistes du monde.

Lors de cette ascension, Hachaichi n’a pas seulement brandi le drapeau algérien. Il a aussi hissé le drapeau palestinien, en hommage et en soutien au peuple de Gaza. Un geste fort, porteur de messages de paix et de solidarité, qui a trouvé un écho particulier dans le cœur de ses compatriotes.

Nessim Hachaichi : Un ambassadeur des montagnes

Avant ces deux exploits himalayens, Nessim Hachaichi s’était déjà illustré sur d’autres sommets mythiques. Il a notamment gravi le Kilimandjaro en Tanzanie, point culminant de l’Afrique, ainsi que le Mont Mera au Népal. Ces expériences, jalonnées de défis et de dépassement de soi, ont forgé son endurance et sa maîtrise de la haute montagne.

Sur les réseaux sociaux, l’alpiniste partage régulièrement ses préparations, ses défis et ses ressentis. Ses publications, souvent poignantes, suscitent à la fois l’admiration et l’inquiétude de ses abonnés. Beaucoup saluent son courage, d’autres s’inquiètent des risques énormes auxquels il s’expose.

Mais pour Hachaichi, chaque ascension est bien plus qu’un défi personnel. C’est une mission : représenter l’Algérie dans des espaces extrêmes, inaccessibles à la majorité, et prouver que la détermination peut faire gravir les sommets les plus vertigineux.

Un exploit au nom d’un peuple

Avec cet accomplissement, Nessim Hachaichi devient un symbole d’inspiration pour toute une génération. Son geste de planter le drapeau algérien au sommet de l’Everest n’est pas simplement une fierté nationale, c’est un message d’audace, de rêve et de résilience.

Dans un monde où les figures héroïques sont souvent issues d’univers lointains, l’histoire de Nessim Hachaichi rappelle que les héros peuvent aussi venir de chez nous, et qu’ils sont capables d’atteindre le sommet du monde — au sens propre comme au figuré.

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