Tramway de Ouargla : Vers l’achèvement du projet sur 12 km avec 23 stations
Le tracé du tramway de Ouargla promet de désengorger les quartiers les plus peuplés de la ville.
Le projet ambitieux du tramway de Ouargla refait surface dans les débats publics, témoignant de l’importance cruciale de cette infrastructure pour résoudre la crise de transport qui affecte les habitants de cette ville du sud de l’Algérie. Répondant à une requête répétée du député Abdelrahman Salhi, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a dévoilé de nouveaux détails concernant ce projet dont l’achèvement est attendu avec impatience.
Tramway de Ouargla : Un projet divisé en deux phases distinctes
Selon le ministre, le tracé global du tramway de Ouargla s’étend sur une longueur de 12,6 kilomètres, intégrant 23 stations stratégiquement réparties. Le trajet commence dans le quartier de « Hai Ennasser », suit la route nationale numéro 49 et aboutit dans la zone historique de « Ksar El Atik ». Cependant, le coût élevé du projet a contraint les autorités à le diviser en deux phases.
La première phase, déjà mise en service depuis le 19 mars 2018, couvre 8,1 kilomètres et comprend 12 stations, reliant « Hai Ennasser » à « Chorfa ». La deuxième phase, non encore achevée, prévoit un prolongement de 4,5 kilomètres, avec 11 stations supplémentaires entre « Chorfa » et « Ksar El Atik ».
Un tronçon en exploitation, mais des défis persistent
Actuellement, 9,8 kilomètres de la ligne de tramway ont été réalisés, couvrant 16 stations et reliant « Hai Ennasser » à la « Cité administrative ». Ce tronçon inclut la totalité de la première phase et une partie de la deuxième. Cependant, pour prolonger la ligne existante de 2,8 kilomètres jusqu’à « Ksar El Atik », des travaux supplémentaires sont nécessaires. Le coût estimé de cette extension, incluant les travaux de déplacement des réseaux souterrains et les spécificités du terrain, s’élève à 11 milliards de dinars algériens.
Des obstacles à surmonter
L’un des défis majeurs pour l’extension du tramway réside dans la complexité du site de « Ksar El Atik », une zone caractérisée par des constructions anciennes nécessitant des précautions particulières. Cette contrainte implique l’enregistrement d’un nouveau plan de réalisation, car l’opération initiale a été clôturée.
La population de Ouargla, confrontée à une crise de transport grandissante, considère l’achèvement du tramway comme une nécessité urgente. L’infrastructure promet d’améliorer considérablement la mobilité urbaine tout en réduisant la congestion routière dans les quartiers les plus densément peuplés de la ville.
Par ailleurs, ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large visant à moderniser les infrastructures dans le sud de l’Algérie, souvent négligé dans les plans de développement nationaux. En intégrant des solutions de transport moderne comme le tramway, Ouargla pourrait devenir un modèle de développement pour d’autres villes du sud.
Des espoirs pour l’avenir
Le ministre a réaffirmé l’engagement des autorités à relancer le projet en collaboration avec les parties prenantes locales. La priorité sera donnée à la recherche de financements adéquats et à l’adaptation des solutions techniques aux réalités du terrain. Les habitants de Ouargla espèrent que cette relance marquera le début d’une nouvelle ère pour leur ville, où la mobilité urbaine sera enfin à la hauteur de leurs attentes.
