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The Washington Post : Des pluies exceptionnelles attendues dans le sud de l’Algérie

Le Sahara se prépare à des pluies sans précédent : inondations, impacts et opportunités à venir. 🌧️

Dans un rapport publié récemment, le quotidien américain The Washington Post a révélé que de vastes zones du Sahara central, couvrant des régions de la Libye, du Niger, du Tchad et du sud de l’Algérie, connaîtront des précipitations exceptionnellement abondantes au cours des deux prochaines semaines. Cette annonce a surpris bon nombre d’experts en climatologie, qui surveillent de près ces phénomènes météorologiques rares dans cette région aride.

Selon les modélisations du système de prévisions globales GFS (Global Forecast System), une chute notable du nombre d’ouragans dans l’océan Atlantique cette saison pourrait provoquer une augmentation significative des précipitations dans le Sahara. Ce changement inattendu est attribué à des perturbations atmosphériques, particulièrement à une zone de basse pression qui s’installe dans le nord, favorisant la formation de nuages porteurs de pluie.

The Washington Post : Des précipitations cinq fois supérieures à la moyenne

Le rapport indique que les quantités de pluie attendues pourraient atteindre jusqu’à cinq fois les volumes habituellement enregistrés dans cette région désertique. Un chiffre qui interpelle les experts, car le Sahara est l’une des zones les plus arides du monde, et une telle situation pourrait avoir des conséquences importantes, à la fois positives et négatives.

Les prévisions révèlent que le Niger et le Tchad devraient être les pays les plus touchés par ces fortes pluies, suivis de près par certaines parties du sud de l’Algérie et de la Libye. Les régions concernées, qui n’ont pas l’habitude de recevoir de grandes quantités d’eau, pourraient faire face à des inondations soudaines, mettant à l’épreuve les infrastructures locales, souvent non préparées à gérer un tel volume de précipitations.

Des impacts climatiques et environnementaux à surveiller

The Washington Post
Une carte indiquant la position de la ZCIT (ligne rouge) par rapport à l’endroit où elle devrait normalement se trouver (ligne noire) à cette période de l’année. (NOAA)

Ce phénomène météorologique inhabituel pourrait avoir des répercussions variées sur les populations locales et les écosystèmes. Dans les zones agricoles sahéliennes, par exemple, une telle hausse des précipitations pourrait stimuler la production agricole et favoriser la croissance de nouvelles cultures dans des terres habituellement stériles. Cependant, l’excès d’eau pourrait aussi entraîner la destruction de cultures existantes, perturbant ainsi les moyens de subsistance des habitants.

Les risques d’inondations sont également à prendre en compte. Dans une région où les infrastructures de gestion de l’eau sont limitées, des inondations soudaines pourraient provoquer des déplacements de population, des pertes économiques et des dégâts matériels considérables. Des villages entiers, surtout ceux situés près de lits de rivières asséchés, pourraient se retrouver submergés si les pluies annoncées se concrétisent.

Algérie
Le modèle américain GFS simule l’humidité par rapport à la normale. (WeatherBell)

La cause des précipitations inédites au sud de l’Algérie

Selon le rapport de la Washington Post, cette situation est partiellement due à la diminution du nombre d’ouragans dans l’Atlantique, un phénomène rarement observé. Lorsque les ouragans se font moins fréquents, les systèmes de basse pression se déplacent plus librement vers d’autres régions, provoquant ainsi des perturbations météorologiques dans des zones non habituées à recevoir de telles quantités de pluie.

Ce basculement des masses d’air a pour effet de pousser les nuages de pluie vers l’intérieur du continent africain, particulièrement vers les régions du Sahara central. Les experts affirment que de telles configurations climatiques peuvent devenir plus fréquentes à l’avenir en raison des changements climatiques globaux.

Une nouvelle réalité climatique pour le Sahara algérien ?

Alors que le monde fait face aux conséquences des changements climatiques, le Sahara, traditionnellement considéré comme une zone hyperaride, pourrait voir des modifications dans son régime de précipitations. Cette hausse soudaine des pluies pourrait offrir des opportunités inédites pour l’agriculture et le développement économique dans certaines régions du désert, mais elle pourrait aussi amplifier les risques de catastrophes naturelles.

Les gouvernements des pays concernés, y compris l’Algérie, devront donc se préparer à répondre à ces nouveaux défis climatiques. Des mesures de prévention, comme la mise en place de systèmes d’alerte et d’évacuation, ainsi que des infrastructures adaptées pour gérer d’éventuelles inondations, seront cruciales pour minimiser les impacts sur les populations locales.

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