Rapport mondial sur la qualité de l’air 2022 : l’Algérie dans la moyenne
Les villes les plus polluées au monde : Alger, 58e sur la liste
Les données fournies par IQAir révèlent des résultats alarmants concernant la qualité de l’air dans le monde. Selon le rapport, seuls 13 pays ou territoires ont atteint un niveau de qualité de l’air considéré comme « sain » en 2022. Environ 90% des pays ont dépassé les directives de l’OMS en matière de qualité de l’air, ce qui met en évidence la gravité de la situation à l’échelle mondiale.
Selon une étude menée par une entreprise suisse sur la qualité de l’air, une ville algérienne se trouve parmi les 100 villes les plus polluées du monde. Cependant, l’Algérie se situe dans la moyenne en matière de qualité de l’air.
Ce rapport mondial sur la qualité de l’air 2022 a étudié 7323 villes dans 131 pays, régions et territoires. Les données utilisées ont été agrégées à partir de plus de 30’000 stations de surveillance de la qualité de l’air réglementaires et de capteurs de qualité de l’air à faible coût, exploités par des organismes gouvernementaux, des instituts de recherche, des organisations non gouvernementales, des universités, des établissements d’enseignement, des entreprises privées et des scientifiques citoyens du monde entier.
Alger, la capitale algérienne, se classe 32e ville la plus polluée au monde, avec un score de 51 sur 100, une qualité de l’air jugée moyenne. Dans le top 10 des villes les plus polluées, on retrouve trois villes indiennes et deux villes chinoises.
L’Algérie arrive à la 58e place sur 131 pays en matière de qualité de l’air, avec une concentration de particules PM2.5 une à deux fois supérieure au taux accepté par l’OMS. Les pays les plus pollués sont le Tchad, l’Irak et le Pakistan, suivis du Bahreïn, du Bangladesh et du Burkina Fasso. Le Koweït, l’Inde, l’Égypte et le Tadjikistan ferment ce top 10 des pays les plus pollués.
L’étude souligne que la pollution atmosphérique demeure la plus grande menace pour la santé environnementale à l’échelle mondiale. La mauvaise qualité de l’air est responsable de 93 milliards de jours de maladie et de plus de 6 millions de décès chaque année, engendrant un coût économique total de plus de 8000 milliards de dollars, soit plus de 6,1% du PIB mondial annuel. L’exposition à la pollution atmosphérique entraîne et aggrave divers problèmes de santé, notamment l’asthme, le cancer, les maladies pulmonaires, les maladies cardiaques et la mortalité prématurée.
Il est donc urgent de mettre en place des politiques et des actions concrètes pour améliorer la qualité de l’air dans les villes et les pays les plus touchés. Les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les citoyens du monde entier doivent travailler ensemble pour protéger notre planète et notre santé.