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Une base d’énergie verte confondue avec un OVNI dans le Sud algérien

Un "objet" étrange dans le désert algérien... réalité ou illusion ?

Le désert algérien, vaste, mystérieux et souvent silencieux, a récemment été au centre d’une agitation inattendue sur les réseaux sociaux. En cause : une forme circulaire étrange repérée sur Google Maps, non loin de la ville de Bordj Omar Driss, dans le Sud-Est du pays.Plusieurs internautes, fascinés par l’image, ont immédiatement évoqué la possibilité d’un « objet volant non identifié » (OVNI) ou d’un vaisseau spatial enterré depuis des milliers d’années.

À l’origine de cette théorie, Scott Waring, un chercheur amateur passionné par les phénomènes inexpliqués. Dans une vidéo relayée sur plusieurs plateformes, il suggérait que la forme circulaire dotée d’une élévation centrale pourrait être le vestige d’un vaisseau extraterrestre écrasé il y a environ 21 000 ans, en se basant sur des hypothèses liées à l’accumulation de sédiments dans les zones désertiques.

Une hypothèse vite contestée par la science

Très vite, les réactions se sont multipliées. Certains internautes, visiblement amusés ou intrigués, ont exhorté les autres à capturer l’image avant qu’elle ne disparaisse de Google Maps :

« Dépêchez-vous de faire une capture d’écran ! Google va sûrement l’effacer ! »

Mais si l’emballement médiatique et populaire était au rendez-vous, la réalité est bien moins spectaculaire, mais nettement plus rationnelle.

Des experts indépendants et des spécialistes de l’imagerie satellitaire ont confirmé que la structure observée n’a rien de surnaturel. Il s’agit en fait d’une base circulaire en béton destinée à l’installation d’un mât de turbine éolienne, dans le cadre d’un projet de développement des énergies renouvelables dans le sud algérien.

 

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OVNI ou pas ? des infrastructures vertes mal interprétées

L’explication a été confirmée par Nick Pope, ancien enquêteur britannique spécialisé dans les phénomènes aériens inexpliqués. Pour lui, la confusion vient de la forme très géométrique de la base, typique des structures destinées à recevoir des turbines. D’ailleurs, d’autres images satellites récentes montrent une structure similaire en cours de construction à proximité du site. Cette image a été capturée via Google Maps près de la petite ville de Bordj Omar Driss, dans le sud-est de l’Algérie.

Ce type de plateforme circulaire en béton, partiellement recouverte de sable, est fréquent dans les projets éoliens en milieu désertique. Leur grande taille et leur symétrie peuvent facilement tromper l’œil non averti, surtout lorsqu’elles sont observées hors contexte.

OVNI
Ce que certains ont pris pour un OVNI… est en fait une base d’éolienne !

Un rappel du virage énergétique de l’Algérie

Cet épisode offre une occasion intéressante de rappeler que l’Algérie investit activement dans les énergies renouvelables, et ambitionne de porter la part du renouvelable à 27 % de sa production énergétique d’ici 2035. Le pays mise notamment sur l’énergie solaire et éolienne, particulièrement adaptées à ses vastes espaces désertiques.

Ainsi, ce qui a pu être pris pour une trace extraterrestre est en réalité un symbole du futur énergétique de l’Algérie.

Entre fascination et désinformation

Ce type d’emballement médiatique n’est pas sans conséquences. Plusieurs scientifiques et chercheurs en astrophysique rappellent que ces théories non fondées nuisent aux recherches sérieuses sur les phénomènes aérospatiaux. En détournant l’attention du public vers des hypothèses sensationnalistes, elles freinent la progression d’un débat scientifique constructif sur la vie extraterrestre.

ONVI
Un peu au sud-ouest de l’« OVNI », on aperçoit une autre éolienne en construction, avec une partie de la tour déjà installée.

Si l’imaginaire collectif est fasciné depuis toujours par les OVNI et les mystères du ciel, il est essentiel de faire la part des choses entre l’émerveillement légitime et la désinformation virale.

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