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Les systèmes de partage des eaux à Ate Izjen, un savoir ancestral

Ate Izjen : où la sagesse ancienne façonne les systèmes de partage des eaux.

Les systèmes de partage des eaux de pluie représentent une avancée ingénieuse au niveau de la vallée du Mzab depuis le 13ème siècle. Ils ont permis aux agriculteurs de valoriser au maximum les eaux de pluie tout en assurant leur distribution équitable entre l’ensemble des jardins de la palmeraie.

À ce système de partage des eaux des crues, s’ajoute un autre système de partage des eaux souterraines exploitées par les puits traditionnels. Ce système a remarquablement aidé les habitants de la vallée du Mzab à survivre, à moindre perte, pendant les périodes des grandes sécheresses telles que celles qu’a connues la région du Mzab pendant les années 1934-1937 ainsi que 1943-1949 (Hadj Said, 2014).

Dans ce rapport, on ne peut pas détailler le fonctionnement technique de ces systèmes ni leurs législations, néanmoins, nous présentons un schéma simplifié ainsi que ses divers bénéfices et les principales règles qui les gèrent.

Les systèmes de partage des eaux sont inspirés de l’expérience cumulée par l’Homme berbère mozabite qui a habité la région depuis des milliers d’années. Cette expérience a été amendée par le principe d’équitable partage des ressources naturelles qu’a instaurées l’Islam dont l’application concrète a été particulièrement incarnée par la rigueur des Ibadites en Afrique du Nord.

Le premier recueil de ces lois coutumières est « kitab el kisma wa oussol al aradhine ». Il fut rédigé par Chikh Abou Elabbas Ahmed ben Mohamed ben Bikr au courant du 11ème siècle, le 5ème de l’hégire. Cette référence a été revisitée par E. Féliu qui a extrait, dans son ouvrage « Étude sur la législation des eaux dans la Chebka du Mzab » paru en 1908, 200 règles qui gèrent les eaux pluviales.

Par ailleurs, les eaux souterraines ont fait l’objet de plusieurs lois et consensus décidés par les Azzaba et appliqués par les Oumana qui sont deux organismes ancestraux veillant, successivement, sur les affaires sociales religieuses et urbanistiques.

Source : Étude de capitalisation
(Préservation des ressources hydriques dans la vallée du M’Zab – Cas de l’Oasis de Beni-Isguen)

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