L’Algérie se lance dans la normalisation du lait de chamelle pasteurisé

L’Institut Algérien de Normalisation (IAN) a récemment franchi une étape importante dans le développement de l’industrie du lait de chamelle en Algérie. Il a organisé une réunion pour discuter d’une proposition soumise par la Direction des Services Agricoles de la wilaya d’El Oued, en collaboration avec le laboratoire d’analyse de la qualité et de répression des fraudes de la même wilaya, relevant du Centre Algérien de Contrôle de la Qualité et de l’Emballage. Cette proposition vise à établir, pour la première fois, une norme algérienne pour le lait de chamelle pasteurisé, enregistrée sous le numéro AVPNA23958.

L’IAN est l’organisme chargé d’adopter les marques de conformité aux normes algériennes et les marques de qualité, ainsi que de délivrer les licences d’utilisation de ces marques et de contrôler leur utilisation dans le cadre de la législation en vigueur. Il est également responsable du développement et de la publication des normes algériennes.

Le lait de chamelle est un produit naturel à haute valeur nutritionnelle, qui fait partie intégrante du patrimoine culturel et sanitaire de la société saharienne, en particulier dans les régions du sud. Avec la demande mondiale croissante de produits biologiques et naturels, le lait de chamelle est devenu une source prometteuse d’investissement agricole et alimentaire. Il représente un secteur rentable pour les pays qui possèdent de grands nombres de chameaux, car il est possible de développer des industries de produits laitiers transformés, tels que les fromages et même les produits cosmétiques à base de ses composants uniques.

L’intérêt pour cette richesse s’est récemment accru, et des experts du monde entier affluent vers la wilaya d’El Oued pour promouvoir cette filière et l’orienter vers une industrie de transformation du lait et du fromage. Dans ce contexte, l’université Echahid Hamma Lakhdar d’El Oued a accueilli il y a deux ans un événement scientifique international en présence d’experts, de chercheurs, d’entrepreneurs et de spécialistes de plusieurs pays.

Cet événement s’inscrivait dans le cadre du programme « PRIMA » de coopération pour la recherche et l’innovation financé par l’Union européenne. La vétérinaire Aouachria Amira Narimane a représenté le projet du côté algérien en collaboration avec la laiterie Tidjène d’El Oued, pionnière dans la fabrication de cette filière à travers son produit « Lait Al-Mubarak », en tant que partenaire économique.

Lancé en 2019, ce projet a permis à l’Algérie, à travers la wilaya d’El Oued, de découvrir les étapes nécessaires pour préserver cette richesse animale, à savoir le lait de chamelle, et de la transformer avec une haute qualité permettant de fabriquer un produit compétitif et exportable, conforme aux conditions en vigueur dans les différents pays, notamment l’Union européenne. Des experts et des chercheurs de différentes nationalités ont vu dans la chamelle algérienne un miracle naturel et un incubateur chaleureux pour plusieurs investissements qui serviront le domaine de la santé à l’avenir. En général, l’attention se tourne vers le lait de chamelle en tant que source prometteuse d’investissement agricole et alimentaire, surtout avec la demande mondiale croissante de produits biologiques et naturels.