
Karim Zaghib : le scientifique qui veut faire de l’Algérie un leader mondial du lithium
Le président de la République reçoit le chercheur Karim Zaghib pour discuter de l’avenir du lithium en Algérie.
L’Algérie amorce une nouvelle ère industrielle grâce à l’engagement de ses chercheurs et au soutien des plus hautes autorités de l’État. Mardi à Alger, le président de la République a reçu le chercheur et scientifique Karim Zaghib, spécialiste des technologies de l’énergie, pour discuter d’un projet stratégique de grande envergure : le développement de la filière des batteries au lithium dans le pays.
Cette rencontre marque une étape décisive dans la volonté de l’Algérie de s’imposer comme un acteur majeur de l’industrie technologique et énergétique à l’échelle mondiale. Le chercheur a annoncé que les travaux pour structurer et développer cette filière sont déjà en cours, en collaboration avec le ministère de l’Énergie et la société nationale Sonarem.
« Nous bénéficions d’un appui fort du président pour faire émerger une industrie de pointe dédiée à la fabrication de batteries au lithium, un secteur désormais convoité par les plus grandes entreprises internationales », a-t-il affirmé.
Le lithium, métal stratégique par excellence, est aujourd’hui au cœur de la transition énergétique mondiale. Il est utilisé dans les batteries des véhicules électriques, les dispositifs électroniques portables et les systèmes de stockage d’énergie. En misant sur ce secteur, l’Algérie ne cherche pas seulement à répondre aux exigences du marché, mais à devenir un pôle technologique et industriel en Afrique du Nord et au-delà.
Une vision tournée vers l’avenir
Selon les propos du scientifique Karim Zaghib, l’ambition ne se limite pas à la production. Il s’agit également de former des compétences locales, de mettre en place une chaîne de valeur complète et de favoriser l’innovation dans un domaine en constante évolution.
« Nous œuvrons pour que l’Algérie soit forte et leader dans la production de batteries au lithium. Cette industrie offrira des perspectives inédites au pays », a-t-il souligné.
L’impact de cette nouvelle industrie pourrait être significatif sur l’économie nationale. Le chercheur a révélé que le secteur pourrait générer plus de 50 000 emplois directs et indirects, dans différents domaines allant de la recherche scientifique à l’ingénierie industrielle, en passant par la logistique, la maintenance et l’exportation.
Soutien institutionnel et volonté politique
Le projet bénéficie non seulement du soutien du président, mais aussi de la mobilisation de plusieurs institutions. Le directeur du cabinet de la présidence et le ministre délégué chargé des énergies renouvelables étaient présents à l’audience, soulignant l’importance stratégique accordée à cette filière.
Cet engagement politique clair envoie un message fort : l’Algérie ne compte plus rester en marge des grandes révolutions industrielles. Elle aspire à devenir un pays producteur de haute technologie, capable d’exporter non seulement ses ressources, mais aussi son savoir-faire.