Industrie du sucre en Algérie : Une nouvelle usine à Ouargla
La betterave sucrière, un atout stratégique pour l'industrie sucrière algérienne.
Le projet de l’usine de sucre est supervisé par l’Agence Algérienne de Promotion de l’Investissement, dirigée par Omar Rekkache. Une réunion de travail cruciale a été tenue entre M. Rekkache et Ahmed Derai, le directeur général de la société TAFADIS, à qui revient l’initiative de ce projet ambitieux. Cette usine, une fois opérationnelle, devrait générer plus de 600 emplois directs, en plus de milliers d’emplois saisonniers et indirects, selon les informations fournies par l’agence.
Cette initiative est une preuve concrète de l’engagement du gouvernement algérien à encourager les investissements dans les secteurs stratégiques. Elle s’inscrit dans une stratégie plus large visant à réduire la dépendance du pays aux importations, notamment pour des produits de base comme le sucre, et à promouvoir l’autosuffisance alimentaire.
La betterave sucrière : Un ressource stratégique
La betterave sucrière est une culture de plus en plus prisée pour la production de sucre, particulièrement dans les régions où la culture de la canne à sucre est moins adaptée. Ce légume-racine contient un pourcentage élevé de saccharose, qui est extrait pour produire du sucre. Outre le saccharose, la betterave contient également des substances non sucrées telles que des composés azotés, des sels minéraux et des fibres.
Le choix de la betterave sucrière comme matière première pour cette nouvelle usine n’est pas anodin. Elle représente le deuxième plus important producteur de sucre au monde, après la canne à sucre. En effet, environ 25 % de la production mondiale de sucre provient de la betterave. Cette culture est donc essentielle pour diversifier les sources de production de sucre et assurer une sécurité alimentaire accrue.
Un impact économique et social majeur
L’implantation de cette usine à Ouargla est attendue avec impatience par les habitants de la région, en raison des nombreuses opportunités d’emploi qu’elle va créer. En plus des emplois directs, les emplois saisonniers et indirects devraient bénéficier à un large éventail de secteurs, de l’agriculture au transport en passant par le commerce.
De plus, ce projet aura un impact positif sur le développement de l’infrastructure locale et sur l’économie de la région dans son ensemble. En effet, la construction d’une telle usine nécessite non seulement des investissements importants en termes de technologie et de ressources humaines, mais aussi une amélioration des infrastructures existantes, comme les routes et les installations logistiques.
Vers une autosuffisance en sucre
L’Algérie, comme beaucoup d’autres pays, dépend en grande partie des importations pour satisfaire sa demande en sucre. Ce projet pourrait donc marquer le début d’une ère nouvelle où le pays pourrait réduire significativement sa dépendance vis-à-vis des importations de sucre, et même envisager d’exporter ce produit à l’avenir.
L’initiative de TAFADIS, soutenue par l’Agence Algérienne de Promotion de l’Investissement, est une étape cruciale vers l’autosuffisance en sucre. Cela démontre également le potentiel de l’Algérie à devenir un acteur majeur dans la production de sucre en Afrique du Nord.
Le projet de construction de l’usine de sucre à partir de betteraves sucrières à Ouargla est un développement prometteur pour l’Algérie. Non seulement il contribuera à la diversification économique du pays, mais il jouera également un rôle clé dans la création d’emplois et la réduction de la dépendance aux importations. C’est un signe clair que l’Algérie avance résolument vers une industrialisation plus large et une autosuffisance économique accrue.