
Idrobase : Un groupe italien choisit l’Algérie pour remplacer la Chine
L'Algérie attire les industriels européens ! Idrobase transfère une partie de sa production de la Chine vers l'Algérie. Un projet aux ambitions continentales !
L’industrie algérienne s’apprête à accueillir un nouvel acteur de renom. Le groupe italien Idrobase, spécialisé dans la fabrication de matériels de nettoyage à haute pression, a annoncé le transfert d’une partie de ses activités de production de Ningbo, en Chine, vers l’Algérie. Cette décision marque une étape importante dans la coopération industrielle entre les deux pays et s’inscrit dans une stratégie plus large de redéploiement des capacités industrielles européennes vers l’Afrique.
Trois unités industrielles en partenariat avec des entreprises algériennes
Idrobase ne se contente pas d’implanter une unité de production, mais mise sur un partenariat stratégique avec trois entreprises algériennes. Trois lignes de production distinctes seront mises en place :
- Fabrication de composants pour aspirateurs industriels : destinés aux professionnels de l’entretien.
- Production d’éléments pour détergents : utilisés dans le lavage automobile, les hôtels et la restauration.
- Assemblage de pièces pour les nettoyeurs haute pression : à usage industriel et professionnel.
Cette initiative permettra aux entreprises algériennes partenaires de bénéficier du savoir-faire technique d’Idrobase, grâce à un transfert de compétences depuis ses sites de production en Italie et en Chine.
Un projet aligné avec les ambitions stratégiques de l’Italie en Afrique
Le déplacement des activités d’Idrobase vers l’Algérie fait partie d’une approche plus large de l’Italie visant à renforcer sa présence industrielle en Afrique. Ce projet s’intègre parfaitement dans le « Plan Mattei », une initiative du gouvernement italien visant à dynamiser les relations économiques entre l’Italie et les pays africains.
Bruno Ferrari, co-dirigeant d’Idrobase, a expliqué que cette stratégie est le fruit d’une réflexion menée depuis trois ans. « Nous avons identifié l’Algérie comme un carrefour industriel stratégique permettant à notre groupe de mieux s’intégrer dans les marchés africains« , a-t-il déclaré.
Un projet en trois phases sur neuf mois
Selon les estimations, il faudra environ neuf mois pour que les unités de production soient totalement opérationnelles. Cette période inclut l’installation des lignes de production, la formation des ouvriers algériens et la mise en place des procédures de qualité.
Une partie des composants sera fabriquée localement en Algérie, tandis que certains éléments continueront d’être importés depuis les usines italiennes. L’objectif final est d’assurer une production conforme aux standards internationaux.
Un impact économique significatif pour l’Algérie
Ce transfert d’activités de la Chine vers l’Algérie constitue une avancée majeure pour le pays, qui cherche à attirer davantage d’investissements étrangers et à développer son tissu industriel. Il permettra notamment de créer de l’emploi, de favoriser le transfert technologique et de renforcer la capacité de production locale.
Bruno Gazzignato, un autre partenaire du groupe Idrobase, a souligné que cette nouvelle implantation ne se limitera pas au marché algérien, mais visera également les pays africains voisins. « Nous voyons dans cette initiative une opportunité pour faire de l’Algérie un hub de production et de distribution vers tout le continent« , a-t-il affirmé.
Un premier pas vers un repositionnement industriel global
Avec ce projet, Idrobase devient l’une des premières entreprises européennes à relocaliser une partie de sa production de Chine vers l’Algérie, un signe fort des transformations à l’œuvre dans l’économie mondiale. Cette stratégie pourrait inspirer d’autres industriels européens à suivre le même chemin, à mesure que l’Afrique gagne en attractivité en tant que centre de production émergent.
Bruno Ferrari résume ainsi la vision du groupe : « Nous croyons fermement que cette coopération bénéficiera autant à Idrobase qu’à l’Algérie, en créant une dynamique industrielle durable. »