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L’Algérie construit le plus long viaduc ferroviaire d’Afrique

Le plus long viaduc ferroviaire d’Afrique prend forme entre Tindouf et Béchar — une prouesse d’ingénierie au service du futur industriel de l’Algérie.

L’Algérie poursuit à grands pas son ambitieux projet de développement des infrastructures ferroviaires avec la construction du plus long viaduc ferroviaire d’Afrique, une prouesse technique de 4,1 kilomètres de long en plein désert saharien. Ce chantier d’envergure s’inscrit dans le cadre de la réalisation de la nouvelle ligne ferroviaire stratégique de 950 km reliant le gisement de minerai de fer géant de Gara Djebilet, situé dans la wilaya de Tindouf, à la ville de Béchar.

Selon l’Agence nationale des investissements ferroviaires (Anesrif), cette infrastructure exceptionnelle, dont la hauteur varie entre 9 et 12 mètres, permettra de franchir l’oued Douara, un obstacle naturel majeur sur ce tracé désertique. Le viaduc fait partie du tronçon de 575 km confié à un partenariat entre des entreprises algériennes et le géant chinois CRCC (China Railway Construction Corporation), reconnu pour ses réalisations d’envergure à l’international.

Une prouesse technique impressionnante

La construction de ce viaduc géant mobilise d’importants moyens logistiques et humains. Selon Abdelkader Mazar, directeur de la communication à l’Anesrif, ce chantier nécessite la fabrication et l’assemblage de 1 170 pièces préfabriquées en béton, 1 432 supports de tablier, ainsi que l’utilisation d’un béton spécial adapté aux conditions extrêmes du désert.

La livraison de cet ouvrage spectaculaire est prévue pour octobre prochain, marquant une étape cruciale dans l’achèvement de cette ligne ferroviaire stratégique.

Livraison symbolique le 5 juillet

En parallèle, un autre tronçon de 135 km reliant Tindouf à Gara Djebilet sera livré le 5 juillet, une date hautement symbolique correspondant à la célébration du 63e anniversaire de l’indépendance nationale. L’annonce a été faite par le ministre des Travaux publics, Lakhdar Rekhroukh, lors de sa visite sur le site du chantier, où les ouvriers travaillent dans des conditions climatiques extrêmes en pleine saison estivale.

Cette ligne ferroviaire ne se limite pas au transport du minerai de fer. Elle est conçue pour permettre également le transport de voyageurs, contribuant à désenclaver cette région stratégique du sud-ouest algérien et à renforcer la connectivité nationale.

Une ambition industrielle assumée

Lancé en 2023, le projet de ligne Tindouf–Béchar répond à un objectif économique clair : exploiter les richesses minières nationales, notamment le minerai de fer de Gara Djebilet, l’un des plus importants gisements au monde. Une usine sidérurgique algéro-chinoise est en cours de développement à Béchar pour assurer la première transformation du minerai, renforçant ainsi la chaîne de valeur industrielle locale.

Ce projet ferroviaire s’inscrit dans une vision stratégique à long terme, voulue par les autorités algériennes, pour développer les régions du sud, stimuler la croissance économique et diversifier les infrastructures nationales, tout en s’appuyant sur des partenariats internationaux solides.

Un deuxième viaduc ferroviaire déjà dans les annales

Ce n’est pas la première fois que l’Algérie impressionne par ses ouvrages d’art ferroviaires. Sur la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Oran et Tlemcen, un autre viaduc d’envergure a été construit. Long de près de 2 km, ce pont atteint une hauteur de 130 mètres, faisant de lui l’un des plus hauts au monde.

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