Batteries électriques : L’Algérie en route vers le leadership mondial du lithium
Batteries électriques, indépendance énergétique… Le lithium change la donne pour l’Algérie !
Alors que le monde accélère sa transition vers les énergies vertes, l’Algérie mise sur un minerai stratégique pour diversifier son économie : le lithium. Essentiel à la fabrication des batteries électriques, ce métal rare pourrait propulser le pays comme acteur clé dans l’industrie des énergies renouvelables. Mais où se trouvent ces précieux gisements ? Et comment l’Algérie compte-t-elle exploiter cette ressource ?
Une stratégie nationale ambitieuse
Dans le cadre de sa politique de diversification économique et de transition énergétique, l’Algérie a lancé un vaste programme d’exploration et d’exploitation de ses ressources minières. La Société nationale de recherche et d’exploitation minière (Sonarem) joue un rôle central dans cette initiative, avec un objectif clair : valider et exploiter le potentiel lithium du pays.
Début mai, le PDG de la Sonarem, Belkacem Soltani, a annoncé que les premières étapes de transformation des minerais nécessaires aux batteries lithium étaient déjà en cours. En collaboration avec Karim Zaghib, chercheur algérien de renommée internationale spécialisé dans les batteries, le pays prépare les bases industrielles pour une future production locale.
Où se cache le lithium algérien ?
Selon les premières études géologiques, les principaux gisements de lithium se situeraient dans deux zones distinctes :
- Les chotts (lacs salés) : Ces étendues désertiques, riches en sels minéraux, pourraient receler d’importantes quantités de lithium dissous dans leurs saumures.
- Le massif du Hoggar : Les roches de cette région emblématique du Sud algérien contiennent également des indices prometteurs de lithium.
Cependant, les réserves exactes restent à quantifier. L’Office national de la recherche géologique et minière (ORGM) mène actuellement des études approfondies pour évaluer le potentiel réel.
Vers une industrie algérienne des batteries électriques ?
Si les réserves sont confirmées, l’Algérie pourrait lancer sa propre production de batteries lithium, une étape majeure pour réduire sa dépendance aux hydrocarbures. Ce projet s’inscrit dans une vision plus large :
- Transformation locale des minerais (fer, phosphate) pour créer une chaîne de valeur complète.
Partenariats technologiques avec des experts comme Karim Zaghib. - Positionnement sur le marché mondial des batteries, en pleine expansion avec l’essor des véhicules électriques.
- Un enjeu économique et géopolitique
Avec la demande mondiale en lithium qui devrait exploser dans les prochaines décennies, l’Algérie a l’opportunité de devenir un fournisseur clé, aux côtés de pays comme l’Australie, le Chili ou la Chine.
« Une fois nos réserves confirmées, nous pourrons attirer des investissements et développer une industrie compétitive », explique un expert du secteur.
Reste à concrétiser cette ambition. Mais une chose est sûre : le lithium pourrait bien être le prochain pilier de l’économie algérienne.
