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Partenariat stratégique : l’Algérie séduit le géant chinois AVIC

AVIC débarque en Algérie : une nouvelle ère s’ouvre pour l’industrie aéronautique nationale.

L’Algérie semble amorcer un nouveau tournant dans sa stratégie industrielle. Une délégation de haut niveau du géant chinois AVIC (Aviation Industry Corporation of China) a été reçue par le ministre de l’Industrie Sifi Ghrieb, marquant le début d’un rapprochement prometteur entre Alger et l’un des plus puissants conglomérats industriels mondiaux. Objectif : établir des projets industriels concrets en Algérie, avec un accent particulier sur le transfert de technologie, la création de valeur locale et l’exportation vers l’Afrique et l’Europe.

AVIC, une puissance mondiale au service de l’Algérie

Fondé en Chine, AVIC est aujourd’hui un poids lourd mondial. L’entreprise publique emploie près de 500 000 personnes, regroupe plus de 120 filiales et est présente dans plus de 60 pays. Elle figure parmi les cinq plus grands groupes industriels chinois, opérant dans des secteurs de pointe comme l’aéronautique, la mécanique, la santé et les technologies vertes.

Mais c’est surtout dans le domaine militaire et aéronautique qu’AVIC se distingue : avions de combat, avions de ligne, turboréacteurs, hélicoptères… En 2020, le groupe occupait la 6e place mondiale dans le secteur de la défense, avec 25,5 milliards de dollars de revenus dans cette seule activité, représentant 38 % de son chiffre d’affaires global.

Une ambition commune : partenariat, transfert et souveraineté industrielle

Du côté algérien, cette collaboration est perçue comme une opportunité stratégique. Selon un communiqué du ministère de l’Industrie, l’Algérie souhaite bénéficier de l’expertise d’AVIC pour renforcer son tissu industriel local, à travers des partenariats de localisation et l’ouverture de perspectives d’exportation régionales.

Le ministre Sifi Ghrieb a invité les responsables chinois à investir activement en Algérie, en mettant à profit la position géographique stratégique du pays à la croisée de l’Afrique et de l’Europe, ainsi que le climat économique favorable induit par les réformes en cours.

De son côté, Eric Yang, président du conseil de surveillance d’AVIC, a exprimé l’intérêt réel du groupe pour le marché algérien, en évoquant la volonté de lancer rapidement des projets industriels concrets, visant à établir une présence forte et durable dans le pays.

L’Algérie, future plateforme de production et d’exportation

Le lancement à moyen terme de projets de production locale dans l’aéronautique (et potentiellement dans d’autres secteurs techniques) est en vue. Selon le ministère, cette collaboration pourrait accélérer la modernisation industrielle de l’Algérie, tout en répondant aux besoins croissants du marché intérieur, notamment dans les domaines du transport, de la défense ou de la logistique.

Cette initiative s’inscrit parfaitement dans la nouvelle vision économique algérienne : diversification des revenus, consolidation de la souveraineté industrielle, renforcement de l’intégration technologique, et stimulation de la valeur ajoutée locale.

Le ministre Ghrieb a réaffirmé l’engagement de l’État à mobiliser tous les moyens nécessaires pour garantir la réussite de ce partenariat, soulignant que l’Algérie est prête à devenir un hub industriel régional compétitif, tourné vers l’avenir.

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