Kaci Chaouche : l’Aïdi, un trésor canin enraciné dans la tradition algérienne (VIDÉO)
Gardien des montagnes : L'Aïdi, fidèle compagnon des chasseurs algériens depuis des générations.
Dans une interview exclusive accordée à la chaîne médiatique algérienne JOW+, l’éminent éleveur canin Kaci Chaouche a révélé des informations fascinantes sur une race canine autochtone de l’Algérie, l’Aïdi, le terme aïdi provient de l’amazighe ⴰⵢⴷⵉ (aydi) et signifie « chien ». Chaouche a insisté sur l’importance historique et culturelle de cette race, affirmant que l’Algérie est le véritable berceau de ces chiens de chasse remarquables.
L’Aïdi, également connu sous le nom de « Chien de l’Atlas », est une race de chien qui a été associée à la région de l’Atlas, en Algérie, depuis des générations. Kaci Chaouche, lui-même un passionné et expert en élevage de chiens de chasse, a déclaré lors de l’interview que l’Aïdi possède des caractéristiques uniques qui en font un chien de chasse exceptionnellement efficace et adaptable.
« L’Algérie est le véritable foyer de l’Aïdi. Ces chiens sont spécialement adaptés au climat et au terrain de l’Atlas, ce qui en fait des compagnons idéaux pour les chasseurs locaux depuis des siècles », a déclaré Chaouche. « Leur agilité, leur endurance et leur loyauté en font des partenaires inestimables pour les activités de chasse traditionnelles dans la région. »
La morphologie de l’Aïdi, le chien de l’Atlas
Contrairement à de nombreuses autres races canines, la morphologie de l’Aïdi demeure inchangée au fil du temps. Sa tête, rappelant celle de l’ours, se distingue par sa robustesse et sa largeur, arborant une forme conique générale avec un stop peu marqué. En ce qui concerne sa robe, une variété impressionnante de couleurs est observée, allant du sable au fauve, en passant par le blanc, le roux, le bringé, ainsi que le blanc et le noir.
Doté d’une longévité d’environ seize ans, l’Aïdi présente une rusticité exemplaire, lui permettant de s’adapter aux climats les plus extrêmes. Sa fourrure mi-longue et dense, atteignant environ 6 centimètres de long, assure une protection contre les températures élevées, le froid mordant et les assauts des prédateurs. Par ailleurs, il existe des variantes de cette race affichant un pelage court.
L’un des atouts marquants de l’Aïdi réside dans son odorat exceptionnellement développé, ce qui en fait un chasseur de premier plan. De nos jours, il est parfois encore employé en tandem avec le sloughi pour traquer des proies telles que le sanglier, le renard et le chacal.
Kaci Chaouche a lancé un appel à l’action pour sensibiliser le public à l’importance de préserver la race Aïdi. Il a souligné l’importance de promouvoir des pratiques d’élevage responsables et de préserver les traditions culturelles associées à cette race de chien emblématique.
Alors que l’Algérie continue de s’efforcer de préserver son patrimoine culturel et naturel, l’entretien éclairant avec Kaci Chaouche jette une lumière sur l’importance de préserver la diversité biologique unique du pays, en commençant par une race de chien qui a prospéré dans ses montagnes depuis des temps immémoriaux.
