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L’aéroport d’Alger se réinvente : vers un terminal 100 % numérique

Caméras intelligentes, centre de contrôle unifié et technologie sans contact… L’aéroport Houari Boumédiène se transforme.

Dans un contexte mondial où la transformation numérique devient une exigence stratégique pour les infrastructures aéroportuaires, l’Algérie franchit un nouveau cap. Le ministre du Transport, M. Saïd Sayoud, a présidé ce mardi 24 juin une réunion de haut niveau au siège de son ministère, consacrée à l’accélération de la modernisation et de la digitalisation de l’aéroport international Houari Boumédiène. L’ambition est claire : faire de l’aéroport d’Alger un modèle d’“aéroport intelligent”, en harmonie avec les standards internationaux les plus avancés.

Une réunion stratégique multisectorielle

Autour de la table, plusieurs acteurs clés de l’écosystème aérien et sécuritaire national étaient présents : le directeur général des Douanes algériennes, le général Abdelhafid Bekhouche, les PDG de la Société de gestion des services aéroportuaires d’Alger (SGSAA), d’Air Algérie, de l’Entreprise nationale de navigation aérienne (ENNA), ainsi que des représentants des directions générales de la Sûreté nationale, de la sécurité intérieure et de la documentation et sécurité extérieure.

Cette rencontre visait à faire un état des lieux des défis que connaît l’aéroport dans des domaines cruciaux tels que l’exploitation, la sûreté, la gestion des flux passagers, et surtout la transition numérique.

Moderniser pour rayonner

Dans son allocution, le ministre Saïd Sayoud a souligné la nécessité impérieuse de moderniser les aéroports algériens en commençant par celui de la capitale, qui servira de vitrine nationale. « Il est temps que l’Algérie se dote d’une infrastructure aéroportuaire à la hauteur de ses ambitions internationales. L’aéroport doit devenir un symbole d’efficacité, de technologie et de confort pour les voyageurs », a-t-il déclaré.

Le PDG de l’aéroport d’Alger a présenté à cette occasion un rapport technique détaillé sur l’état actuel des infrastructures et les pistes d’amélioration. Ce diagnostic fait suite aux directives antérieures du ministre, qui a salué les efforts déjà fournis tout en insistant sur la nécessité d’accélérer le processus.

Qu’est-ce qu’un aéroport “intelligent” ?

Le concept d’aéroport intelligent repose sur l’intégration de technologies avancées pour optimiser la sécurité, la fluidité du trafic passagers, et l’expérience globale de voyage. Cela inclut notamment :

  • L’installation de caméras intelligentes et de systèmes de reconnaissance faciale pour renforcer la sécurité.

  • L’usage d’appareils de scan corporel avancés pour accélérer les contrôles tout en respectant la vie privée.

  • La création d’un centre de commandement unifié permettant une surveillance en temps réel des opérations aéroportuaires.

  • La digitalisation des procédures de voyage, de l’enregistrement à l’embarquement, avec des technologies sans contact.

M. Sakhri a rappelé que la protection des données personnelles et le respect des droits des passagers demeurent au cœur de cette transition numérique.

Un projet stratégique aux multiples bénéfices

Outre l’amélioration de l’image de l’Algérie à l’international, cette transformation contribuera à renforcer la sécurité nationale, à réduire les temps d’attente, et à stimuler l’attractivité touristique et économique du pays.

Les services de sécurité et les Douanes ont été félicités pour leur rôle dans la facilitation du passage des voyageurs tout en veillant à l’application stricte des lois. L’interopérabilité entre les différents acteurs est considérée comme un pilier essentiel de cette modernisation.

Un modèle pour l’ensemble du pays

Le projet de l’aéroport intelligent ne se limite pas à Alger. Il s’agit d’un modèle pilote qui sera répliqué progressivement dans les autres aéroports du pays, selon le ministre Saïd Sayoud. « L’Algérie est prête à franchir un nouveau palier dans la gestion de ses infrastructures stratégiques. Cette dynamique s’inscrit pleinement dans la vision d’une nation connectée et moderne », a-t-il conclu.

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