Djanet dénombre près de 320 oiseaux nicheurs dans ses zones humides
Biodiversité en essor : Les zones humides artificielles favorisent la nidification des oiseaux à Djanet
La région de Djanet a récemment révélé une abondante diversité aviaire nichée au sein de ses zones humides, avec pas moins de 319 oiseaux nicheurs appartenant à 12 espèces différentes, selon un décompte récemment publié par la Conservation des forêts (CF).
Zones humides: variété et Abondance Aviaire
Ce décompte exhaustif a ciblé divers écosystèmes aquatiques, notamment la région d’Ihrir, la station d’épuration des eaux usées (STEP) de Tigharghart et d’autres plans d’eau. Parmi les espèces identifiées, on compte la lichasse grise, la cigogne blanche, le tadorne casarca et la perdrix barbare, ainsi que plusieurs autres oiseaux nicheurs. Selon la Conservatrice des forêts, Farroudja Dakkel, cette année a été marquée par une augmentation notable de la population aviaire et des espèces qui ont choisi la région comme habitat. Une découverte remarquable a été l’observation pour la première fois de l’héron doré dans la région de Djanet. Cette apparition rare est attribuée à l’abondance de sa nourriture, constituée principalement de petits poissons et d’insectes.
Zones humides : Migrations Aviaires
Le recensement hivernal précédent, mené du 20 au 31 janvier, a permis de dénombrer 585 oiseaux migrateurs appartenant à six espèces distinctes dans les zones humides et les plans d’eau de la région. La Conservation des forêts coordonne avec divers partenaires des recensements périodiques visant à établir une base de données de suivi de la situation des zones humides, ainsi qu’une liste des espèces d’oiseaux migrateurs dans la région. Cette démarche vise à protéger la riche biodiversité locale.
Impacts Positifs des Zones Humides Artificielles
Outre les zones humides naturelles, les zones humides artificielles, principalement formées par les stations d’épuration des eaux usées, ont joué un rôle positif dans la préservation de la biodiversité et de l’écosystème. Ces zones artificielles se sont révélées être des sites favorables à la nidification et à la reproduction des oiseaux. La Conservatrice a souligné que l’opération de recensement couvrait à la fois les zones humides classées et non classées, dont la zone d’Ihrir, classée au titre de la Convention internationale de Ramsar.
Zones humides : un Havre pour les Oiseaux Migrateurs et les Touristes
La région de Djanet, en particulier la zone d’Ihrir, offre un environnement propice à la sédentarisation des oiseaux migrateurs grâce à la présence de nombreux plans d’eau. Cela en fait également une destination attrayante pour les touristes, qu’ils soient nationaux ou étrangers. Les efforts conjugués des services du secteur, en coordination avec la direction de l’environnement et les acteurs de la société civile, visent à préserver cet écosystème unique. Des campagnes de sensibilisation ont été lancées pour souligner l’importance de protéger les oiseaux migrateurs, en particulier les espèces rares, et la valeur de la faune locale dans la protection globale de l’écosystème.
Protection Active et Surveillance
La Conservation des forêts s’engage activement dans la protection des oiseaux migrateurs en collaboration avec la Gendarmerie nationale, l’Office du parc national culturel du Tassili N’Ajjer et les services des Douanes algériennes. Des patrouilles et des interventions sont menées pour faire respecter les réglementations en vigueur et sévir contre les contrevenants.
En conclusion, la richesse aviaire de la région de Djanet continue de fasciner et de bénéficier d’une attention soutenue en matière de préservation et de surveillance.