Le Sahara algérien, destination phare de 2025-2026 selon la presse française
Le Sahara algérien prend sa revanche : un désert préservé qui séduit les voyageurs en quête d’authenticité.
Alors que Marrakech et les dunes de Merzouga sont souvent présentées comme des incontournables du tourisme saharien, une voix inattendue vient bousculer cette idée bien installée. Le Journal des Seniors, relayé par 20 Minutes, encourage désormais les voyageurs à tourner leur regard vers un tout autre horizon : celui du Sahara algérien.
Pour ce média français, l’heure est venue de « laisser derrière soi » les paysages saturés de visiteurs au Maroc et de redécouvrir un désert plus vaste, plus silencieux et infiniment plus authentique : celui de Djanet, aux portes du mythique Tassili n’Ajjer.
Djanet, un refuge pour ceux qui fuient les déserts surfréquentés
Le changement de tendance observé par la presse française s’inscrit dans une dynamique mondiale : la lassitude croissante face aux destinations envahies par un tourisme de masse.
Alors que certaines régions marocaines voient affluer un nombre toujours plus important de visiteurs, le Sahara algérien attire un public différent, en quête d’un désert préservé, presque vierge, où l’espace appartient encore au silence.
Djanet, paisible ville saharienne adossée au massif du Tassili n’Ajjer, profite pleinement de cette évolution. L’amélioration progressive des liaisons aériennes – assurées par Air Algérie et Domestic Airlines – facilite l’accès à cette région autrefois perçue comme lointaine.

Ici, pas d’hôtels de luxe tape-à-l’œil. Les voyageurs découvrent des maisons d’hôtes discrètes, des auberges conviviales et des campements traditionnels dont les tarifs restent bien inférieurs à ceux du Maroc. Mais l’essentiel est ailleurs : l’impression rare d’être « au bon endroit », loin du tumulte touristique.
Le Tassili n’Ajjer : un patrimoine naturel et culturel unique au monde
Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le Tassili n’Ajjer n’est pas un désert comme les autres. C’est un véritable chef-d’œuvre géologique : arches monumentales, labyrinthes rocheux, canyons vertigineux et immenses plateaux sculptés par le vent et le temps.
La Tadrart Rouge, secteur emblématique, fascine particulièrement les visiteurs avec ses teintes rouges et ocres rappelant les images satellites de Mars. Ce décor surréaliste a d’ailleurs contribué à la cartographie de la planète rouge, souligne le média français.

Mais le Tassili n’Ajjer est aussi un trésor archéologique d’une valeur inestimable. Ses milliers de peintures et gravures rupestres, parmi les plus anciennes et les plus riches au monde, en font un « musée à ciel ouvert » qu’aucun voyageur ne quitte indemne.
Ici, le réseau disparaît. Le monde moderne s’efface. Et c’est précisément ce que recherchent de plus en plus de voyageurs.
Les Touaregs, gardiens du désert et ambassadeurs d’une culture millénaire
La singularité du tourisme saharien en Algérie repose également sur les Touaregs, véritables gardiens de ces immensités. Guides, accompagnateurs, cuisiniers et conteurs, ils transmettent avec naturel l’essence de leur culture. Leur hospitalité se vit dans les gestes les plus simples : un thé préparé lentement, une histoire murmurée sous les étoiles, une marche dans les dunes au rythme du désert.
À certaines périodes, Djanet se métamorphose pour célébrer la Sebeiba, fête touarègue inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Danses, chants et tenues traditionnelles y brillent comme un héritage jalousement préservé.
Les bivouacs, souvent sobres mais chaleureux, offrent des soirées inoubliables sous un ciel d’une pureté rare. Rien à voir avec les dispositifs touristiques standardisés des pays voisins.
Un tourisme maîtrisé pour un désert préservé
L’un des atouts majeurs du Sahara algérien est son modèle de tourisme encadré. Les circuits sont obligatoirement accompagnés de guides locaux agréés, afin de protéger à la fois les voyageurs et les sites naturels d’une grande fragilité. Au Tassili n’Ajjer, le respect du lieu n’est pas un slogan : c’est un principe fondateur.
La saison idéale pour découvrir ce patrimoine exceptionnel s’étend de septembre à mars, période durant laquelle les températures sont agréables. Plusieurs agences spécialisées proposent des séjours adaptés : treks, explorations géologiques, circuits culturels ou immersions dans les oasis.
Un désert « qui ne triche pas », conclut le Journal des Seniors. Une destination qui frappe les esprits et laisse rarement indifférent.
















